Les habitants de nombreux pays commencent à désespérer d’une vie meilleure pour leurs enfants
Si l’on en croit une enquête récente du Pew Research Center de Washington, les gens sont pessimistes au sujet de l’avenir financier de la prochaine génération. Et ce pessimisme reflète clairement la perception d’inégalités économiques, comme le montre l’enquête menée dans 36 pays.
La plupart des personnes interrogées estiment que les enfants vivront moins bien que leurs parents. Elles sont 57 % (chiffre médian) de cet avis. Les craintes s’expriment en particulier dans les pays avancés, y compris au Canada et aux États-Unis, et dans de nombreux pays européens. « Cette vision pessimiste de l’avenir économique est commune à tous les adultes, jeunes ou moins jeunes, et quel que soit leur niveau de revenu », indique le centre de recherche.
Le pessimisme s’est accru depuis la pandémie de COVID-19. Dans 15 pays sur 31, le pourcentage de personnes estimant que les enfants auront une vie moins facile est plus élevé que dans les enquêtes conduites avant la pandémie. Par exemple, 61 % des Allemands pensent que la génération actuelle sera plus pauvre que la précédente, contre 42 % en 2019.
Mais certains pays asiatiques à croissance rapide, dont l’Inde, le Bangladesh, l’Indonésie et les Philippines, sont plus optimistes, avec au moins 70 % des sondés considérant que les enfants s’en sortiront mieux que leurs parents.
Pour le Pew Research Center, ce pessimisme est lié à la perception d’inégalités économiques. D’après les chercheurs, « dans la majorité des pays, ceux qui estiment que le fossé entre riches et pauvres est un problème grave sont particulièrement pessimistes quant à la capacité des enfants de s’en sortir financièrement une fois adultes ». Au Royaume-Uni, par exemple, 88 % des répondants qui considèrent que l’écart entre riches et pauvres est un problème très important sont également d’avis que les enfants sont plus mal lotis, contre seulement 66 % parmi ceux pour lesquels l’écart de richesse n’est pas un problème majeur.
Les opinions exprimées dans la revue n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement la politique du FMI.