Le conseil d’administration du FMI achève la deuxième revue de l’accord au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité en faveur du Maroc
le 11 novembre 2024
- Le conseil d’administration du FMI a approuvé la deuxième revue de l’accord au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) en faveur du Maroc, qui prévoit un achat immédiat de 312,5 millions de DTS (environ 415 millions de dollars).
- Les autorités continuent de manifester un ferme engagement en faveur de la transition du Maroc vers une économie plus verte.
Washington. Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la deuxième revue de l’accord au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) en faveur du Maroc.[1] L’achèvement de la revue permet aux autorités de tirer l’équivalent de 312,5 millions de DTS (soit environ 415 millions de dollars), ce qui portera le total des décaissements au titre de l’accord à 562,5 millions de DTS (soit environ 747 millions de dollars).
Alors que la production agricole a subi les effets d’une nouvelle sécheresse en 2024, la production non agricole est restée robuste et la demande intérieure se renforce. En raison de la perte d’emplois dans le secteur agricole, le chômage reste à un niveau plus élevé qu’avant la pandémie. Les pressions inflationnistes se sont atténuées et Bank Al-Maghrib (BAM) a abaissé son taux directeur en juin 2024. Le déficit budgétaire est en voie d’atteindre l’objectif inscrit au budget de 2024, l’augmentation des dépenses courantes étant compensée par des recettes plus élevées que prévu. Les bonnes performances des recettes du tourisme, des exportations de biens et des envois de fonds ont maintenu le déficit du compte courant à un niveau bas.
Le Maroc continue de renforcer sa résilience face au changement climatique et à tirer parti des possibilités qu’offre la décarbonation, dans le cadre de l’accord FRD. Des investissements notables dans les infrastructures hydrauliques visent à remédier à la pénurie d’eau; ces derniers devront être accompagnés de réformes en matière de gestion de la demande. Des progrès continus sur le plan de la libéralisation des marchés de l’électricité, une dimension clé dans le cadre de l’accord FRD, sont nécessaires pour accroître la participation du secteur privé dans le secteur des énergies renouvelables. Cela aidera le Maroc non seulement à atteindre ses objectifs en matière de contributions déterminées au niveau national (CDN), mais réduira également sa dépendance aux combustibles importés, améliorera la compétitivité des entreprises et contribuera à la création d’emplois.
À l’issue des délibérations du conseil d’administration, M. Kenji Okamura, directeur général adjoint et président par intérim, a fait la déclaration suivante :
« Les autorités marocaines continuent de progresser constamment sur le plan du renforcement de la résilience du Maroc au changement climatique, en s’appuyant sur des fondamentaux et des cadres de politique publique très solides et sur de bons antécédents en matière de mise en œuvre des politiques économiques. Les résultats obtenus au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD) ont été solides. Les autorités sont conscientes de la forte exposition du Maroc aux risques liés au changement climatique et aux catastrophes naturelles et restent engagées en faveur de la transition verte et du renforcement de la résilience climatique.
« L’accent mis sur la décarbonation, tout en limitant l’incidence sur les populations les plus vulnérables, est le bienvenu. Dans le contexte socio-économique actuel, compte tenu du niveau élevé des prix alimentaires et du chômage, il semble plus approprié en terme social de continuer à relever les droits d’accise sur le charbon et d’autres produits très polluants que d’augmenter la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur les combustibles fossiles. La mesure de remplacement prévue donnera un signal-prix important, conforme aux objectifs de décarbonation des autorités. La contribution potentielle estimée de la nouvelle mesure à la réduction des émissions de GES est également comparable à celle de l’ancienne mesure, ce qui permet de préserver la solidité globale de l’accord au titre de la FRD.
« La mise en œuvre en temps voulu des mesures restantes dans le cadre de l’accord au titre de la FRD sera cruciale pour soutenir la transition verte du Maroc. Il convient d’axer les efforts sur la poursuite de la libéralisation du secteur de l’électricité, l’écologisation du système fiscal, la lutte contre les risques que le changement climatique fait peser sur la stabilité des systèmes budgétaire et financier et la protection des ressources en eaux souterraines du pays, qui s’amenuisent. La stratégie de développement de la finance climat à l’horizon 2030, récemment publiée, joue un rôle important dans la mobilisation de financements privés pour l’action climatique. »
Maroc : principaux indicateurs économiques, 2022–2024 |
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Population : 37 millions (en 2023) |
PIB par habitant : 3 901 dollars; 2023 |
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Quote-part : 894,4 millions DTS |
Taux de pauvreté : 4,8 % (en 2013) |
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Principales exportations : automobiles, phosphate et produits dérivés (2023) |
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Principaux marchés à l'exportation : France et Espagne (42.8% de l’ensemble des échanges commerciaux); 2023 |
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2022 |
2023 |
2024 |
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Proj. |
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Production (variation annuelle en %) |
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Croissance du PIB réel |
1,5 |
3,4 |
2,6 |
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Croissance du PIB réel, hors agriculture |
3,2 |
3,6 |
3,6 |
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Emploi (pourcentage) |
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Chômage |
11,8 |
13,0 |
13,2 |
|
Prix |
||||
Inflation (fin de période) |
8,3 |
3,4 |
2,1 |
|
Inflation (moyenne de la période) |
6,6 |
6,1 |
1,5 |
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Finances de l’administration centrale (% du PIB) 1/ |
||||
Recettes |
28.7 |
28,4 |
28,7 |
|
Dépenses |
34,1 |
32,8 |
33,0 |
|
Solde budgétaire |
-5,4 |
-4,4 |
-4,3 |
|
Dette publique |
71,5 |
69,5 |
69,1 |
|
Masse monétaire et crédit (variation annuelle en %) |
||||
Monnaie au sens large |
8,0 |
3,9 |
5,0 |
|
Créances à l’économie 2/ |
7,1 |
5,2 |
4,5 |
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Balance des paiements |
||||
Solde des transactions courantes, transferts officiels compris (% du PIB) |
-3,6 |
-0,6 |
-1,5 |
|
Exportations de biens (en dollars, variation annuelle en %) |
15,1 |
-0,5 |
6,9 |
|
Importations de biens (en dollars, variation annuelle en %) |
21,9 |
-2,5 |
6,9 |
|
Balance commerciale des marchandises (pourcentage du PIB) |
-20,2 |
-17,4 |
-17,1 |
|
IDE (en % du PIB) |
1,2 |
0,2 |
0,9 |
|
Réserves brutes (en mois d’importations) |
5,3 |
5,5 |
5,5 |
|
Dette extérieure (pourcentage du PIB) |
50,9 |
47,1 |
44,6 |
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Taux de change |
||||
TCER (moyenne annuelle, variation en %) |
-3,8 |
1,4 |
... |
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Pour mémoire : |
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PIB nominal (en milliards de dollars) |
131,0 |
144,4 |
156,8 |
|
Importations nettes de produits énergétiques (en milliards de dollars) |
-15,1 |
-12,0 |
-11,7 |
|
Monnaie nationale pour un dollar (moyenne pour la période) |
10,2 |
10,1 |
... |
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Sources : autorités marocaines et estimations des services du FMI. |
||||
1/ Dons compris. |
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2/ Y compris le crédit aux entreprises publiques. |
[1] Approuvé par le conseil d’administration du FMI le 28 septembre 2023 pour un montant de 1 milliard de DTS (environ 1,3 milliard de dollars US) (voir communiqué de presse n° 23/327)
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