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Le FMI et la société civile

Collaboration avec les OSC pendant les Réunions de printemps

le 1 mai 2009

Les Réunions de printemps 2009 ont suscité une participation active de la société civile, avec plus de 300 délégués d'organisations de la société civile (OSC) représentant 30 pays, notamment des pays à faible revenu.

Une fois de plus, les Réunions de printemps ont offert aux OSC l'espace nécessaire pour discuter de questions relatives au travail du FMI et de la Banque mondiale. Leur participation a atteint un niveau record. La plupart des OSC ont participé au Forum de politique générale de la société civile, où plus de 30 séances de dialogue sur la politique économique ont été organisées par la Banque mondiale, le FMI, les OSC, ou conjointement. Ces séances ont porté sur des sujets tels que l'impact de la crise financière sur les pays à faible revenu, les perspectives économiques de l'Afrique subsaharienne, la politique du FMI en matière de transparence et l'Instrument de soutien à la politique économique (ISPE).

Les représentants des OSC ont accordé une attention particulière aux ventes d'or du FMI. Les ONG Oxfam et ONE ont mobilisé leurs sympathisants pour envoyer des pétitions et des courriels au Directeur général du FMI afin d’exhorter l’institution à utiliser autant que possible le produit des ventes d'or envisagées pour aider les pays les plus pauvres. Le 23 avril, le Directeur général, Dominique Strauss-Kahn, a rencontré le musicien et activiste Bob Geldof qui lui a remis la pétition de ONE. Les deux responsables ont envisagé d’autres mesures susceptibles d’aider les pays à faible revenu à surmonter la crise.

Incidence du sommet du G-20

L'événement majeur du Forum a été une réunion conjointe du FMI et de la Banque mondiale sur le sommet du G-20 et ses retombées pour les pays en développement. Antoinette Sayeh, Directrice du Département Afrique (AFR) et Hugh Bredenkamp, Directeur adjoint du Département de la stratégie, des politiques et de l'évaluation (SPR), représentaient le FMI. Ingrid Srinath, Secrétaire générale de CIVICUS, groupe de coordination d’OSC, a déclaré que la société civile est perplexe de constater que l’objectif principal de la démarche et du suivi du sommet du G-20 semble être de renouer avec les vieilles habitudes. À son avis, le seul aspect positif de la crise est qu'il offre une occasion de créer un nouveau système économique.

La séance a été suivie d’une réception offerte aux OSC par M. Strauss-Kahn et le Président de la Banque mondiale, Robert Zoellick. Dans sa déclaration liminaire, M. Strauss-Kahn a défini les enjeux de la crise pour les pays en développement. Il a présenté aux OSC l'ambitieux programme de travail dont le G-20 a confié la mise en œuvre au FMI, en mettant un accent particulier sur les pays à faible revenu.

Consultation sur la transparence et autres séances

Parmi les activités axées sur les OSC, une table ronde informelle a été organisée dans le cadre l'examen en cours de la politique du FMI en matière de transparence. Les OSC ont exhorté les conférenciers du FMI, Tessa Van der Willigen et Ulric Erickson von Allmen (SPR), à publier les procès-verbaux des réunions du Conseil d'administration, à rédiger des Notes d'information au public (NIP) plus intelligibles, à rendre publiques l'annuaire des services du FMI, à traduire un plus grand nombre de documents dans d’autres langues que l'anglais et à adopter un meilleur processus de consultation.

Par ailleurs, Norbert Funke et Paulo Drummond (AFR) ont présenté les Perspectives économiques régionales de l'Afrique subsaharienne, y compris l'évaluation du FMI sur l'impact macroéconomique de la crise financière mondiale et ses répercussions sur les systèmes financiers de la région.

Tom Dorsey (SPR) a exposé les résultats préliminaires de la revue en cours de l'ISPE et Roger Nord (AFR) a rendu compte de l'expérience de l'ISPE au niveau national. Matthew Martin, de Development Finance International, a présenté une étude menée récemment par son organisation pour le compte d’Oxfam International comparant l'expérience de l'ISPE à celles menées dans d'autres circonstances — programmes au titre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) ou absence de programmes financés par le FMI.

Réunions des OSC au Forum de politique générale de la société civile

Les services du FMI ont également participé à des réunions organisées par les OSC. Thanos Catsambas, du Département des finances publiques, a assisté à une réunion de Transparency International USA sur la manière dont le FMI et la Banque mondiale rendront compte de l'utilisation des fonds promis par le G-20. M. Catsambas a fait un exposé sur les initiatives de contrôle fiduciaire et de transparence au FMI, y compris les évaluations des sauvegardes des banques centrales, les trois codes de transparence et le renforcement de la transparence au sein de l'institution.

Jan Kees Martijn (SPR) a participé à un débat sur une étude récente de la Campagne mondiale pour l'éducation qui prétend que les programmes appuyés par le FMI limitent les dépenses d'éducation. Soulignant les erreurs factuelles et conceptuelles du rapport, et notamment l'idée selon laquelle les 14 pays à faible revenu étudiés ont des cibles d'inflation inférieures à 3 %, M. Martijn a répliqué que les monnaies de 11 des 14 pays sont rattachées soit au dollar, soit à l'euro, ce qui n'a rien à voir avec la conditionnalité du FMI.

Christian Mumssen (SPR) a participé à une réunion sur la réaction du FMI à la crise financière organisée conjointement par Eurodad, Third World Network, Oxfam International, ActionAid, et Jubilee USA Network. Les représentants des OSC ont recommandé d'accroître l'espace et les dépenses budgétaires dans les pays à faible revenu en adoptant des mesures anticycliques. M. Mumssen a acquiescé, mais a déclaré que la grande question est de savoir comment procéder en l’absence de ressources. En outre, il a expliqué que le FMI s'efforce d'aider ses pays membres à faible revenu à relever ces défis.

Enfin, Hervé Joly (SPR) a assisté à une réunion conjointe du Service des églises évangéliques en Allemagne pour le développement (EED), d’Eurodad et d’Afrodad sur la question de savoir si une dette excessive attribuable aux plans de relance ne met pas en péril le cadre de soutenabilité de la dette.