Le FMI conclut une visite de travail en République Centrafricaine

le 23 juillet 2024

  • La République Centrafricaine (RCA) continue de mettre en place des réformes de la gestion et de la gouvernance des finances publiques, en dépit du contexte socioéconomique particulièrement difficile et des besoins de financement importants.
  • Dans le très court terme, les principaux défis concernent l’approvisionnement du pays en carburants et la maitrise des risques budgétaires.
  • La mise en œuvre des réformes prévues au titre du programme de la RCA soutenu par la Facilité Elargie de Crédit du FMI, reste la meilleure voie de stabilisation macroéconomique à moyen terme.

Washington, DC. Une équipe du Fonds Monétaire International (FMI) emmenée par M. Albert Touna Mama, a séjourné à Bangui du 10 au 17 juillet 2024 dans le cadre d’une visite de travail auprès des autorités centrafricaines. Cette mission a été l’occasion pour les services du FMI de faire un point sur l’évolution de la conjoncture macroéconomique et la mise en œuvre des réformes structurelles, ainsi que de discuter les grandes masses budgétaires pour la loi de finances rectificative de 2024 à venir. M. Touna Mama a fait la déclaration suivante au terme des discussions :

« La dynamique positive de mobilisation des ressources internes qu’on a observé depuis le début du programme soutenu par la Facilité Elargie de Crédit, s’est poursuivie sur les six premiers mois de l’année durant lesquels elles ont atteint le niveau record de 80 milliards de FCFA. Les perspectives de financement budgétaire continuent également de s’améliorer, portées par les discussions en cours avec des partenaires techniques et financiers qui pourront aboutir sur de nouveaux programmes d’appui budgétaire. De même, une dynamique renforcée de réforme des finances publiques semble s’être installée, comme en témoignent les orientations stratégiques issues du récent séminaire sur les réformes digitales organisé par le Ministère des Finances et du Budget.  

« Cependant, d’importants défis continuent de peser sur les perspectives économiques ainsi que sur les finances publiques. Un premier défi majeur et récurrent concerne la campagne d’approvisionnement en carburants par le fleuve Oubangui qui peine toujours à démarrer. Un échec de cette campagne, pour la troisième année consécutive, contribuerait à plomber l’activité économique, grever les revenus de l’Etat, et retarderait la stabilisation macroéconomique d’au moins deux semestres compte-tenu de la structure d’importation de la RCA.

« Un autre défi majeur concerne la maitrise des risques budgétaires, notamment ceux liés à la faiblesse du processus de programmation et d’exécution budgétaire. Ces risques ont déjà entrainé des excédents de dépenses importants au cours du premier semestre de cette année. Le collectif budgétaire à venir sera donc l’occasion de prendre toutes les mesures idoines pour s’adapter à la conjoncture économique et maintenir l’équilibre budgétaire.   

« Nos projections macroéconomiques restent ancrées sur une accélération graduelle de l’activité économique à 1,4% en 2024 et 2,9% en 2025. Toutefois, ces perspectives de croissance dépendront de façon cruciale de l’approvisionnement du pays en carburants, et de la mise en œuvre effective des réformes prévues au titre du programme soutenu par la Facilité Elargie de Crédit du FMI.              

« La mission tient à remercier les autorités centrafricaines pour leur accueil chaleureux et pour le climat d’ouverture et de franchise dans lequel les discussions se sont tenues. »

La délégation du FMI a rencontré le Président Touadéra, le Premier Ministre Moloua, le Premier Vice-Président de l’Assemblé Nationale Ngamana, le Ministre des Finances et du Budget Ndoba, le Directeur National de la BEAC Chaïbou et d'autres hauts fonctionnaires, ainsi que des représentants de la communauté des partenaires au développement.

 

Département de la communication du FMI
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