Le conseil d’administration du FMI achève les première et deuxième revues de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit avec la République centrafricaine et approuve un décaissement de 34,4 millions de dollars

le 12 janvier 2021

  • L’achèvement des revues permet de procéder immédiatement à un décaissement de 34,4 millions de dollars.
  • La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions importantes sur l’économie de la RCA, mais elle semble aujourd’hui relativement maîtrisée.
  • La mise en œuvre du programme s’est améliorée au cours des derniers mois, pendant lesquels les autorités se sont employées à garantir une utilisation efficiente et transparente des financements d’urgence accordés par les bailleurs de fonds pour lutter contre la pandémie.

Washington, le 12 janvier 2021. Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé ce jour les première et deuxième revues du programme économique et financier de la République centrafricaine (RCA) appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). L’achèvement des revues ouvre la voie au décaissement de 23,87 millions de DTS (environ 34,4 millions de dollars), ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord à 35,8 millions de DTS (environ 51,6 millions de dollars).

Le conseil d’administration a également approuvé la demande de dérogation pour non-respect de critères de réalisation présentée par les autorités.

L’accord avec la RCA au titre de la FEC avait été initialement approuvé par le conseil d’administration le 20 décembre 2019 pour un montant de 83,55 millions de DTS (environ 115,1 millions de dollars, soit 75 % de la quote-part du pays au FMI) — voir le communiqué de presse n° 19/484.

Ce programme appuyé par le FMI vise à préserver la stabilité macroéconomique du pays, à renforcer les capacités de son administration, la gouvernance et le climat des affaires, ainsi qu’à répondre aux besoins persistants de financement de la balance des paiements.

À l’issue des débats du conseil d’administration sur la RCA, M. Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim, a déclaré :

« La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions importantes sur l’économie de la RCA mais elle semble relativement maîtrisée. Les résultats obtenus dans le cadre de l’accord au titre de la FEC ont souffert de la pandémie et, en début de programme, de l’insuffisance des mesures et des réformes. La mise en œuvre du programme s’est toutefois améliorée au cours des derniers mois, pendant lesquels les autorités se sont employées à garantir une utilisation efficiente et transparente des financements d’urgence accordés par les bailleurs de fonds pour lutter contre la pandémie et atténuer ses conséquences pour les plus vulnérables. Des progrès importants ont aussi été enregistrés dans la mise en œuvre des réformes structurelles.

« À l’avenir, les autorités poursuivront leurs efforts en vue de soutenir la reprise économique et de contribuer à la réduction de la pauvreté. Elles entendent donner la priorité aux dépenses sociales, augmenter les recettes intérieures, consolider le compte unique du Trésor et améliorer la supervision du secteur public. Elles mettront également en œuvre des réformes pour renforcer la gouvernance et le climat des affaires, notamment en présentant au parlement une nouvelle loi contre la corruption et en publiant les contrats des marchés publics.

« Pour que le programme soit un succès, il est essentiel que les partenaires pour le développement maintiennent leur assistance financière et technique. Compte tenu de son risque élevé de surendettement et de son assiette de recettes restreinte, la RCA continuera de dépendre largement de dons pour faire face à ses besoins de financement les plus urgents.

« Le programme en faveur de la RCA continuera d’être épaulé par les politiques et les réformes menées par les institutions régionales de la CEMAC, qui visent notamment à favoriser l’augmentation des avoirs extérieurs nets régionaux. »

République centrafricaine : principaux indicateurs économiques et financiers, 2018-2025

2018

2019

2020

2021

2022

2023

2024

2025

Est.

FEC

Est.

FEC

FCR

Proj.

FEC

FCR

Proj.

Proj.

(Variation annuelle en pourcentage, sauf indication contraire)

Revenu national et prix

PIB à prix constants

3,8

4,5

3,0

5,0

1,0

0,0

5,0

4,0

3,5

5,0

5,0

5,0

5,0

PIB par habitant à prix constants

2,3

2,8

1,3

3,2

-0,7

-1,8

3,1

2,0

1,5

3,0

3,0

3,0

3,0

PIB aux prix courants

5,2

7,4

5,4

7,6

3,4

1,9

7,6

6,6

6,1

7,7

7,6

7,6

7,6

Déflateur du PIB

1,3

2,8

2,4

2,5

2,3

2,0

2,5

2,5

2,5

2,5

2,5

2,5

2,5

IPC (moyenne annuelle)

1,6

3,2

2,7

2,5

1,2

2,1

2,5

2,5

1,8

2,5

2,5

2,5

2,5

IPC (fin de période)

4,6

-0,3

-2,8

2,5

3,5

3,0

2,5

2,5

2,5

2,5

2,5

2,5

2,5

Monnaie et crédit

Monnaie au sens large

14,0

3,2

8,9

14,9

12,3

7,5

5,8

0,8

10,3

4,0

4,7

6,6

7,9

Crédit à l’économie

11,5

3,0

-1,0

5,0

-2,0

-3,0

7,0

7,0

5,0

8,0

8,0

8,0

8,0

Secteur extérieur

Exportations de biens en volume

10,3

-6,5

-6,7

14,9

-9,9

-3,1

6,0

11,5

8,2

10,7

12,6

10,0

8,8

Importations de biens en volume

-0,8

10,4

11,3

7,8

-1,3

-0,8

4,0

4,5

0,1

4,6

6,1

5,8

6,6

Termes de l’échange

-12,5

12,7

14,7

3,5

-0,1

-19,6

2,2

5,9

5,3

2,4

3,0

1,2

3,8

(En pourcentage du PIB, sauf indication contraire)

Épargne nationale brute

8,4

10,5

9,7

10,6

10,5

11,1

11,0

10,6

9,7

10,6

11,3

12,0

12,6

Dont : transferts officiels courants

3,0

6,0

6,0

3,7

5,2

5,7

3,4

3,7

3,7

3,2

2,7

2,2

1,8

Épargne intérieure brute

-1,4

-1,9

-3,7

0,3

-1,1

-0,8

0,9

-0,1

-1,2

0,2

1,3

2,1

3,2

Administrations publiques

-1,2

-1,6

-2,5

-1,3

-4,3

-4,5

-0,9

-0,6

-2,3

-1,0

-0,5

-0,4

-0,2

Secteur privé

-0,2

-0,3

-1,2

1,6

3,2

3,8

1,7

0,5

1,1

1,2

1,9

2,5

3,4

Consommation

101,4

101,9

103,7

99,7

101,1

100,8

99,1

100,1

101,2

99,8

98,7

97,9

96,8

Administrations publiques

7,7

7,3

8,0

7,5

8,9

9,0

7,5

7,5

8,0

7,7

7,7

7,8

7,7

Secteur privé

93,7

94,6

95,6

92,3

92,2

91,7

91,7

92,5

93,2

92,1

91,0

90,1

89,0

Investissement brut

16,4

16,2

14,7

16,9

16,2

18,6

16,3

15,9

15,8

16,2

16,8

17,5

18,1

Administrations publiques

7,4

7,1

5,6

7,9

8,7

11,1

7,2

7,6

7,5

7,3

7,3

7,5

7,6

Secteur privé

9,0

9,0

9,0

9,0

7,5

7,5

9,0

8,3

8,3

8,9

9,5

10,0

10,5

Solde des transactions extérieures courantes

dons compris

-8,0

-5,6

-4,9

-6,3

-5,7

-7,6

-5,3

-5,2

-6,1

-5,6

-5,5

-5,5

-5,6

hors dons

-12,3

-12,9

-12,3

-11,6

-12,5

-15,0

-10,4

-10,7

-11,7

-10,8

-10,2

-9,7

-9,4

Balance globale des paiements

-1,7

1,0

-1,1

1,3

-0,5

-0,3

1,5

0,2

-0,2

0,2

2,0

2,4

2,6

Situation financière de l’administration centrale

Total des recettes (dons compris)

16,6

19,4

18,3

18,6

19,6

21,8

18,4

18,9

18,0

18,3

18,1

17,7

17,4

dont : recettes intérieures

8,9

8,7

8,7

9,7

8,5

8,5

10,0

10,3

9,3

10,2

10,7

10,9

11,1

Total des dépenses 1

17,6

17,6

16,9

19,0

21,7

24,3

18,3

18,6

19,3

18,6

18,6

18,8

19,0

dont : dépenses en capital

7,4

7,1

5,6

7,9

8,7

11,1

7,2

7,6

7,5

7,3

7,3

7,5

7,6

Solde global

Dons non compris

-8,7

-8,9

-8,2

-9,3

-13,1

-15,8

-8,2

-8,3

-10,0

-8,4

-7,9

-8,0

-7,9

Dons compris

-1,0

1,8

1,4

-0,4

-2,1

-2,5

0,2

0,4

-1,3

-0,4

-0,6

-1,1

-1,6

Solde primaire intérieur 2

-1,7

-3,0

-3,5

-2,7

-5,8

-6,2

-2,5

-2,5

-4,0

-2,8

-2,5

-2,5

-2,5

Dette du secteur public 3

50,0

47,1

47,2

42,6

47,1

46,8

39,8

44,5

44,1

40,9

38,8

37,2

35,8

Dont : dette intérieure 4

12,8

10,4

11,1

6,9

7,3

9,5

5,8

6,2

7,1

6,2

5,7

5,3

4,8

Dont : dette extérieure

37,2

36,7

36,1

35,7

39,8

37,3

34,0

38,3

36,9

34,8

33,2

31,9

31,0

Postes pour mémoire :

PIB par habitant (en dollars)

489

500

480

534

486

481

567

513

525

558

591

622

655

PIB nominal (en milliards de FCFA)

1 266

1 360

1 334

1 464

1 380

1 360

1 575

1 471

1 443

1 554

1 672

1 799

1 935

Sources : autorités centrafricaines ; estimations et projections des services du FMI.

1 Dépenses en base caisse.

2 Hors dons, paiements d’intérêts et dépenses en capital financées sur ressources extérieures.

3 Les variations des estimations de la dette intérieure sont dues à une correction des estimations figurant dans les tableaux du rapport des services du FMI pour la FCR, qui n’avaient pas été actualisées. Cette correction est sans conséquence pour l’analyse de viabilité de la dette.

4 Y compris dette publique envers la BEAC et les banques commerciales, et arriérés publics.

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