Le conseil d’administration approuve une aide d’urgence de 12 millions de dollars en faveur de l’Union des Comores afin d’aider le pays à faire face à la pandémie de COVID-19
le 22 avril 2020
- La pandémie de COVID-19 touche durement l’économie comorienne.
- Avec l’approbation de cette demande, les autorités comoriennes disposeront de 12 millions de dollars pour satisfaire les besoins urgents de financement de la balance des paiements qui résultent de la pandémie de COVID-19, catalyser l’aide des partenaires au développement et s’attaquer aux besoins immédiats du système de santé.
- Le pays bénéficiera aussi d'un allégement du service de sa dette envers le FMI au titre du fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes.
Washington – Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé aujourd’hui en faveur des Comores un décaissement au titre de la facilité de crédit rapide (FCR) équivalant à 2,97 millions de DTS (environ 4,05 millions de dollars, soit 16,7 % de la quote-part) et un achat au titre de l’ instrument de financement rapide (IFR) équivalant à 5,93 millions de DTS (environ 8,08 million de dollars, soit 33,3 % de la quote-part) afin d’aider le pays à satisfaire ses besoins urgents de financement de la balance des paiements qui résultent de la pandémie de COVID 19
Les Comores profitent aussi de la décision prise par le conseil d’administration du FMI le 13 avril 2020 d’offrir un allégement du service de la dette à tous les pays admissibles à l’aide de l’Association internationale de développement sous la forme de dons au titre du fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes (fonds fiduciaire ARA). En conséquence, le pays recevra de ce fonds fiduciaire un allégement du service de sa dette envers le FMI arrivant à échéance au cours des six prochains mois (environ 1,2 million de dollars). Cet allégement pourrait être prolongé de deux ans au maximum, sous réserve des ressources disponibles dans le fonds fiduciaire ARA.
Le choc de la COVID-19 survient moins d’un an après le cyclone Kenneth et frappe durement les Comores. Les envois de fonds des travailleurs expatriés ont ralenti et les arrivées de visiteurs se sont arrêtées, ce qui pèse sur l’activité dans le secteur des services. Les projections font état d’un fléchissement notable de la croissance, d’un besoin de financement extérieur de 5,2 % du PIB et d’un besoin de financement du budget de 4,7 % du PIB.
Le FMI continue de surveiller de près la situation des Comores et se tient prêt à lui fournir des conseils et une aide supplémentaire si nécessaire.
À l’issue des débats du conseil d’administration sur l’Union des Comores, M. Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim, a fait la déclaration ci-après :
« Le choc de la COVID-19 survient après deux années difficiles pour les Comores, et moins d’un an après le cyclone Kenneth. Si les autorités n’ont jusqu’à présent pas déclaré de flambée de la COVID-19 aux Comores, la pandémie a déjà un impact économique considérable car les envois de fonds des travailleurs expatriés ont ralenti, les arrivées de visiteurs se sont arrêtées et plusieurs banques ont des problèmes de liquidités.
« La pandémie cause des besoins considérables de financement extérieur et budgétaire. Les financements au titre de la facilité rapide de crédit et de l’instrument de financement rapide, ainsi que l’allégement de la dette accordé plus tôt dans le mois au titre du fonds fiduciaire d’assistance et de riposte aux catastrophes, contribueront à satisfaire une grande partie de ces besoins. Il sera essentiel d’obtenir en temps voulu une aide des donateurs et des partenaires au développement pour combler le déficit de financement.
« Les autorités comoriennes doivent utiliser la politique budgétaire pour atténuer les effets du choc de la COVID-19 et ramener la position budgétaire sur sa trajectoire à moyen terme lorsque la crise sera terminée. En particulier, en plus d’accroître considérablement les dépenses de santé afin de répondre aux besoins de la population liés à la pandémie, les autorités devraient envisager d’accorder une aide ciblée et temporaire aux groupes les plus vulnérables.
« La politique monétaire doit avoir pour objectif de maintenir la parité du taux de change. Par ailleurs, les autorités devraient utiliser tous les outils dont elles disposent pour préserver la stabilité du système bancaire, notamment en apportant des liquidités aux ban ques ayant des problèmes en la matière et en s’attaquant aux difficultés de remboursement des prêts.
« Enfin, il sera important que les autorités veillent à bien déclarer l’usage des fonds décaissés au titre de la facilité de crédit rapide et de l’instrument de financement rapide. »
Informations supplémentaires
Outil de suivi des prêts du FMI (demandes de financement d’urgence approuvées par le conseil d’administration du FMI)
https://www.imf.org/en/Topics/imf-and-covid19/COVID-Lending-Tracker
Calendrier du conseil d’administration du FMI
https://www.imf.org/external/NP/SEC/bc/eng/index.aspx
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