Le conseil d’administration du FMI achève la sixième revue de l’accord en faveur de la République Centrafricaine au titre de la facilité élargie de crédit et approuve un décaissement de 31,70 millions de dollars

le 1 juillet 2019

  • L’accord de paix récemment conclu par le gouvernement et les 14 groupes armés pourrait constituer une étape cruciale vers la fin de la crise en cours.
  • Les réformes structurelles relative au renforcement du compte unique du Trésor, la rationalisation des taxes para budgétaires et l’amélioration de la transparence ont avancé.
  • Les autorités restent déterminées à poursuivre une politique budgétaire qui est compatible avec la stabilité macroéconomique.

Le 1er juillet 2019, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la sixième et dernière revue de l’accord en faveur de la République Centrafricaine au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) [1] . L’achèvement de cette revue permet de décaisser 22,84 millions de DTS (environ 31,70 millions de dollars), ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord à 133,68 millions de DTS (environ 185,56 millions de dollars).

L’accord FEC en faveur de la République Centrafricaine a été approuvé par le conseil d’administration le 20 juillet 2016 (communiqué de presse n° 16/352) pour un montant de 83,55 millions de DTS, environ 115,97 millions de dollars, puis augmenté deux fois pour atteindre un total de 133,68 millions de DTS (environ 185,56 millions de dollars, ou 120 % de la quote-part de la République Centrafricaine au FMI).

À l’issue des débats du conseil d’administration, M. Mitsuhiro Furusawa , directeur général adjoint et président par intérim, a rendu publique la déclaration ci-après :

« Les résultats obtenus par la République Centrafricaine dans le cadre de l’accord FEC restent satisfaisants en dépit d’une situation sécuritaire et humanitaire difficile. Depuis l’adoption de l’accord en juillet 2016, des progrès considérables ont été accomplis, notamment dans la stabilisation de l’économie, la réduction de la vulnérabilité budgétaire et l’amélioration de la gestion des finances publiques.

« L’accord de paix récemment conclu par le gouvernement et les 14 groupes armés pourrait constituer une étape cruciale vers la fin de la crise en cours. En mettant l’accent sur le partage du pouvoir, son application devrait contribuer à améliorer la sécurité et à mettre en place les conditions propices à une croissance soutenue et inclusive.

« Les autorités restent déterminées à poursuivre une politique budgétaire qui est compatible avec la stabilité macroéconomique. Le budget révisé pour 2019 prévoit l’affectation progressive de financements supplémentaires sous la forme de dons à d’importantes initiatives des autorités, parmi lesquelles la mise en œuvre de l’accord de paix, le renforcement des forces nationales de sécurité et la préparation des élections de 2020-21. Pour financer durablement ces initiatives, il sera crucial de redoubler d’efforts pour accroître les recettes intérieures, qui restent insuffisantes.

« Les réformes structurelles ont avancé, notamment en ce qui concerne le renforcement du compte unique du Trésor, la rationalisation des taxes parabudgétaires et l’amélioration de la transparence. Les réformes budgétaires structurelles devront être poursuivies, notamment pour réduire davantage l’utilisation des procédures de paiements exceptionnels et vérifier de manière exhaustive tous les arriérés intérieurs potentiels, tout en étant complétées par des réformes visant à améliorer le climat des affaires et la gouvernance, notamment en renforçant le dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.

« Le programme de la République Centrafricaine a été appuyé par la mise en œuvre de politiques et de réformes d’accompagnement de la part des institutions régionales dans les domaines de la réglementation des changes et du cadre de politique monétaire, à l’appui d’une hausse des avoirs extérieurs nets régionaux, qui sont essentiels à la réussite du programme. »



[1] La FEC est un mécanisme de prêt qui apporte un accompagnement soutenu à moyen ou à long terme, sous la forme d’un programme, dans les cas de problèmes persistants de balance des paiements. Pour des détails sur l'accord en faveur de la République Centrafricaine, voir www.imf.org/external/country/CAF.

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