Le conseil d’administration du FMI achève la troisième revue de l’accord élargi en faveur du Gabon et approuve un décaissement de 99 millions de dollars
le 19 décembre 2018
- La décision du conseil d’administration porte le total des décaissements du FMI en faveur du Gabon à environ 395,9 millions de dollars.
- Le programme de réformes économiques du gouvernement, qui est appuyé par le FMI, a pour objectif de rétablir la stabilité macroéconomique et de jeter les bases d’une croissance inclusive.
Le 19 décembre 2018, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la troisième revue du programme économique du Gabon qui est appuyé par un accord élargi au titre du mécanisme élargi de crédit (MEDC) [1]. L’achèvement de la revue permet de décaisser immédiatement 71,43 millions de DTS (environ 99 millions de dollars). Cela porte le total des décaissements au titre de l’accord jusqu’à présent à 285,72 millions de DTS (environ 395,9 millions de dollars).
En achevant la troisième revue, le conseil d’administration a approuvé les demandes présentées par les autorités d’une dérogation pour inobservation d’un critère de réalisation et d’une modification de critères de réalisation.
L’accord élargi triennal en faveur du Gabon, d’un montant de 464,4 millions de DTS (environ 642 millions de dollars au moment où il a été approuvé, ou 215 % de la quote-part du pays), a été approuvé par le conseil d’administration le 19 juin 2017 (voir communiqué de presse n° 17/233). Le programme de réformes économiques du gouvernement, qui est appuyé par le FMI, a pour objectif de rétablir la stabilité macroéconomique et de jeter les bases d’une croissance inclusive. Il cherche aussi à assurer la viabilité de la dette au niveau national et à contribuer à la stabilité extérieure de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC).
À l’issue des débats du conseil d’administration, M. Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim, a prononcé la déclaration ci-après :
« Les résultats obtenus par le Gabon dans le cadre de l’accord MEDC se sont améliorés. Les autorités ont pris des mesures importantes et difficiles pour maintenir le programme en bonne voie en dépit des élections législatives d’octobre 2018. Cependant, la reprise économique demeure fragile et il est nécessaire de poursuivre l’assainissement des finances publiques et d’opérer des réformes cruciales pour réaliser une croissance vigoureuse et durable.
« Les autorités sont déterminées à continuer d’assainir les finances publiques sans nuire à la croissance. Il s’agit de s’employer de manière résolue à accroître les recettes non pétrolières et à maîtriser les dépenses non prioritaires, tout en protégeant les dépenses sociales et l’investissement. Il est prioritaire aussi de renforcer l’exécution du budget et la gestion des recettes pétrolières, ainsi que de continuer d’améliorer la gestion de trésorerie et la gestion de la dette.
« Il est essentiel pour la croissance de préserver la stabilité du secteur financier. Les autorités ont l’intention d’accélérer la liquidation des trois banques en difficulté et de s’attaquer promptement au niveau excessif des prêts improductifs afin de contribuer à la stabilité financière, ainsi que de promouvoir le crédit au secteur privé et la croissance.
« Le programme du Gabon continue d’être appuyé par la mise en œuvre de mesures et de réformes d’accompagnement par les institutions régionales dans les domaines de la réglementation des changes et du cadre de politique monétaire, et de contribuer à une augmentation des avoirs extérieurs nets régionaux, ce qui est essentiel pour garantir le succès du programme. »
[1] Le mécanisme élargi de crédit a été créé pour apporter un concours à des pays i) qui sont aux prises avec de graves déséquilibres de balance des paiements à cause d’obstacles structurels ou ii) qui affichent une croissance lente et une position de balance des paiements intrinsèquement fragile. Il offre une aide à l’appui de vastes programmes qui prévoient des mesures de portée et de nature nécessaires pour corriger les déséquilibres structurels sur une période prolongée.
Département de la communication du FMI
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