Le conseil d’administration du FMI achève la troisième revue de l’accord en faveur de Madagascar au titre de la facilité élargie de crédit et approuve un décaissement de 44,25 millions de dollars

le 12 juillet 2018

  • Cet accord vise à appuyer les efforts déployés par le pays pour consolider la stabilité macroéconomique et réaliser une croissance durable et inclusive.
  • Il reste essentiel pour les autorités de renforcer la gouvernance et de combattre la corruption pour assurer le succès de leur programme.
  • Les réformes qui sont opérées pour promouvoir le développement du secteur financier et l’inclusion accéléreront la croissance.

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé aujourd’hui la troisième revue de l’accord en faveur de Madagascar au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). L’achèvement de cette revue permet de décaisser 31,43 millions de DTS (environ 44,25 millions de dollars), ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord à 156,26 millions de DTS (environ 220,02 millions de dollars).

L’accord sur 40 mois en faveur de Madagascar, d’un montant de 220 millions de DTS (environ 304,7 millions de dollars, ou 90 % de la quote-part de Madagascar) a été approuvé le 27 juillet 2016 (voir communiqué de presse n° 16/370). Un accès supplémentaire de 12,5 % de la quote-part de Madagascar a été approuvé par le conseil d’administration le 28 juin 2017, ce qui a porté l’accès du pays au titre de l’accord FEC à 250,55 millions de DTS (environ 347,1 millions de dollars) à l’époque. Cet accord vise à soutenir les efforts déployés par les pays pour consolider la stabilité macroéconomique et réaliser une croissance durable et inclusive.

À l’issue des débats du conseil d’administration, M. Mitsuhiro Furusawa, directeur général adjoint et président par intérim, a prononcé la déclaration ci-après :

« Les résultats obtenus par Madagascar dans le cadre de son programme économique appuyé par l’accord au titre de la facilité élargie de crédit sont restés généralement solides. L’évolution récente de l’économie a été favorable, et le programme de réformes structurelles progresse. Les perspectives demeurent positives aussi, avec des risques liés à une hausse des prix du pétrole, à d’autres chocs sur les termes de l’échange et aux catastrophes naturelles.

« Les autorités ont continué à renforcer la mobilisation des recettes et la qualité des dépenses. Une légère réduction exceptionnelle de l’excédent budgétaire intérieur primaire est appropriée pour 2018, étant donné la hausse des prix du pétrole et la nécessité de s’attaquer aux tensions sociales. De nouvelles mesures seront nécessaires pour améliorer la qualité des dépenses, notamment une hausse des capacités d’investissement, des ajustements automatiques des prix des carburants et des réformes soutenues de la compagnie de services publics (JIRAMA), afin de réduire son besoin de transferts. Il convient de bien gérer les nouvelles incitations fiscales à l’investissement afin de préserver la mobilisation des recettes. Ces efforts créeront un espace budgétaire pour les dépenses prioritaires (investissement et secteur social), qui sont essentielles pour la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté.

« Les réformes qui sont opérées pour promouvoir le développement du secteur financier et l’inclusion accéléreront la croissance. Il s’agit notamment du renforcement du contrôle, de la modernisation de la loi bancaire, de l’amélioration du cadre opérationnel de la politique monétaire et du développement du marché des changes.

« Il reste essentiel pour les autorités de renforcer la gouvernance et de combattre la corruption pour assurer le succès de leur programme. Il est prioritaire d’achever la modernisation du cadre juridique en promulguant les projets de loi sur la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, ainsi que le recouvrement des actifs. Par ailleurs, il est vital de mettre en place les institutions nécessaires pour une bonne exécution. La poursuite du renforcement de la gestion des finances publiques peut jouer un rôle clé dans l’amélioration de la gouvernance économique. »

Département de la communication du FMI
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