Déclaration de Mme Christine Lagarde, directrice générale du FMI, à propos de sa participation à la conférence de Paris contre le financement du terrorisme

le 26 avril 2018

Mme Christine Lagarde, Directrice Générale du Fonds Monétaire International (FMI), a fait la déclaration suivante aujourd’hui à Paris, suite à sa participation à la Conférence ministérielle sur la lutte contre le financement de Daech et d’Al-Qaïda (« No Money for Terror »).

« Cette conférence illustre parfaitement comment des pays peuvent coopérer afin d’agir collectivement dans la lutte contre le financement du terrorisme. Je tiens à féliciter les autorités françaises qui montrent la voie à suivre sur cette question cruciale.

« Les attentats terroristes sèment la mort et détruisent des vies. Ils peuvent également avoir des répercussions économiques directes. Ces actes ignobles ont souvent des retombées dévastatrices sur la confiance des investisseurs et des consommateurs, et touchent des secteurs essentiels de l’économie, tels que la finance et le tourisme.

« Pendant les débats, j’ai souligné les difficultés qui entravent encore l’efficacité des mesures de la lutte contre le financement du terrorisme. Nous devons encore affiner notre connaissance des risques de financement du terrorisme, améliorer l’exploitation du renseignement financier, et approfondir la coopération nationale et internationale. La conférence s’est également penchée sur les nouvelles technologies financières. Si elles peuvent être détournées pour promouvoir et financer le terrorisme grâce à l’anonymat qu’offrent les crypto‑actifs, employées à bon escient, ces technologies peuvent également constituer un outil puissant pour renforcer la lutte contre le terrorisme et son financement.

« Au FMI, nous investissons des ressources considérables pour aider nos pays membres à améliorer leurs dispositifs de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, grâce à des activités de surveillance, de développement des capacités, ainsi que d’évaluation selon les normes du GAFI. À titre d’exemple, en 2017, nous avons travaillé sur ces questions avec 40 pays membres. Depuis 2002, nous avons apporté une assistance technique en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme à plus de 120 pays, dans le cadre de plus de 385 projets.

« En œuvrant main dans la main, le FMI et la communauté internationale toute entière pourront dresser des remparts contre le financement du terrorisme et s’appuyer sur le travail déjà accompli pour faire face aux nouveaux défis. La mobilisation accrue du FMI sur les questions de gouvernance et de corruption y contribuera. Le FMI continuera aussi d’apporter sa pierre à l’édifice par ses activités mondiales de dialogue, de surveillance, de financement de programmes, de recherche, d’assistance technique et de formation. »

$commdept