Le Conseil d’administration du FMI achève la troisième revue de l’accord conclu avec la République centrafricaine au titre de la FEC, et approuve un décaissement de 40,2 millions de dollars et un relèvement du niveau d’accès de 55,1 millions de dollars
le 19 décembre 2017
- L’achèvement de la revue ouvre la voie au décaissement de 40,2 millions de dollars.
- Pour appuyer la cohésion sociale et la croissance économique il faut rétablir progressivement l’autorité de l’État et mettre rapidement en œuvre le Plan national de relèvement et de consolidation de la paix.
- Le maintien et l’accélération des efforts de mobilisation des recettes et le renforcement de la transparence budgétaire permettront de dégager la marge de manœuvre budgétaire pour financer les dépenses sociales et les dépenses de développement.
Le 15 décembre 2017, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la troisième revue de l’accord conclu avec la République centrafricaine au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) [1] . L’achèvement de la revue ouvre la voie au décaissement de 28,41 millions de DTS (environ 40,2 millions de dollars).
Le Conseil d’administration a également approuvé une demande de relèvement du niveau d’accès aux ressources prévu par l’accord FEC d’un montant de 38,99 millions de DTS (environ 55,1 millions de dollars). Cette augmentation couvrira les considérables besoins de balance des paiements dans le cadre de la stratégie nationale de relèvement et de consolidation de la paix et appuiera la cohésion sociale et la croissance économique.
L’accord conclu avec la République centrafricaine au titre de la FEC a été approuvé par le Conseil d’administration le 20 juillet 2016 (voir communiqué de presse No. 16/352 ) pour un montant de 83,55 millions de DTS (environ 118,1 millions de dollars ou 75 % de la quote-part de la République centrafricaine au FMI). Suite au relèvement du niveau d’accès, le montant total de financement s’élève à 133,68 millions de DTS (environ 189,0 millions de dollars, ou 120 % de la quote-part du pays au FMI).
Les résultats enregistrés dans le cadre du programme jusqu’à la fin juin ont été satisfaisants. Tous les critères de réalisation quantitatifs et objectifs indicatifs ont été observés, à l’exception de l’objectif de recettes intérieures, à l’égard duquel les autorités ont entrepris d’adopter des mesures correctives et pour lequel une dérogation pour non observation a été accordée. Toutes les réformes structurelles ont été mises en œuvre, certes avec quelques retards.
À l’issue des délibérations du Conseil, M. Mitsuhiro Furusawa, Directeur général adjoint et Président par intérim, a fait la déclaration suivante :
«Les résultats enregistrés dans le cadre du programme appuyé par la FEC ont été satisfaisants en dépit d’un climat sécuritaire délicat et des conditions humanitaires difficiles. Les autorités ont mis en œuvre leur programme de réformes en s’efforçant par ailleurs de rétablir progressivement la sécurité dans d’autres centres urbains afin de créer des espaces de stabilité, de reconstruction et de croissance.
«La politique budgétaire suit globalement les objectifs fixés. Le budget de 2018 reste ancré sur l’objectif de solde primaire tout en prévoyant une augmentation des dépenses sociales et des investissements. Afin de pouvoir contribuer à cette augmentation, il sera essentiel de redoubler d’efforts dans la mobilisation de recettes intérieures, qui restent faibles. Compte tenu du risque élevé de surendettement que connaît le pays, il est primordial de continuer à faire appel aux dons et de limiter les emprunts, même à des conditions fortement concessionnelles. L’assistance disponible doit être efficacement mise au service de projets prioritaires capables de doper la croissance économique, de créer des emplois et de réduire la pauvreté. La solide mise en œuvre du programme d’investissement et du Plan national de relèvement et de consolidation de la paix permettra d’élargir les perspectives économiques.
«Les réformes structurelles ont avancé, contribuant ainsi au renforcement du compte unique du Trésor, à la rationalisation de la parafiscalité, à l’amélioration de la transparence budgétaire et à la traçabilité des recettes intérieures. La publication trimestrielle des rapports d’exécution budgétaire permet d’assurer un meilleur suivi des dépenses publiques. Il convient d’envisager de réduire davantage les procédures de paiement exceptionnelles car elles peuvent compromettre les progrès récents.
«Le gouvernement a adopté une vaste stratégie d’apurement des arriérés intérieurs. Le remboursement des arriérés contribuera à la croissance, renforcera la crédibilité de l’État et insufflera une nouvelle vigueur au secteur bancaire. Le plan prévoit des mesures pour assurer l’intégrité du processus d’apurement des arriérés.
«Le programme de la République centrafricaine reçoit l’appui de la mise en œuvre de réformes et politiques d’accompagnement par les institutions régionales, y compris un durcissement de la politique monétaire, la suppression des avances statutaires, la solidité de la réglementation et de la supervision bancaires, et la rigueur des contrôles sur l’octroi de crédit aux banques».
[1] La FEC est un mécanisme de prêt qui apporte un accompagnement soutenu à moyen ou à long terme sous la forme d’un programme dans le cas de problèmes persistants de balance des paiements. Pour plus de détails sur l’accord en faveur de la République centrafricaine : www.imf.org/external/country/CAF .
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