Mauritanie : une aide pour renforcer la stabilité économique et accélérer la croissance
le 15 décembre 2017
La Mauritanie a obtenu un prêt sur trois ans du FMI afin de soutenir le programme des autorités pour renforcer la reprise économique. Ce pays d’Afrique du Nord, à forte tradition de pêche, est également un exportateur de minerai de fer, d’or et de cuivre. La Mauritanie a dû procéder à des ajustements à la suite de la chute des cours des métaux en 2014–15, mais les coupes budgétaires, la dépréciation de la monnaie et les emprunts qui s’imposaient ont entraîné une baisse de la croissance, une hausse de la dette extérieure et une augmentation des risques pour la stabilité financière.
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Le programme des autorités, soutenu par la Facilité élargie de crédit (FEC), porte sur un montant de 163,9 millions de dollars et suit les recommandations du dernier bilan de santé économique, qui visent à renforcer la stabilité de l’économie tout en appuyant la reprise. Les principaux objectifs que les autorités entendent réaliser, avec le concours du FMI et d’autres bailleurs de fonds, sont les suivants :
- Améliorer le niveau de vie grâce à une croissance plus diversifiée et inclusive. Compte tenu de la faiblesse et de la volatilité des cours des métaux, le pays doit développer d’autres secteurs que l’extraction minière, l’agriculture et la pêche. Il devrait également passer de l’exportation de matières premières à la vente de produits transformés. Dans le cadre de son programme en faveur d’une croissance inclusive et diversifiée, le gouvernement entend également développer davantage le secteur privé et améliorer le climat des affaires afin de promouvoir la création d’emploi dans les entreprises. Les autorités prévoient également de continuer de venir en aide aux personnes les plus vulnérables. En partenariat avec la Banque mondiale, elles mènent un projet pilote de transferts monétaires qui sera bientôt étendu à tout le pays. Le renforcement des politiques sociales contribue à réduire la pauvreté généralisée, et cette mesure devrait être accompagnée d’une amélioration du système éducatif et des soins de santé.
- Recouvrer plus d’impôts : bien que les recettes publiques soient relativement élevées par rapport aux pays comparables, le dispositif de recouvrement des impôts et l’administration fiscales doivent être améliorés afin de couvrir une part plus importante des entreprises.
- Réduire la dette publique, qui est passée à 72 % du PIB en raison d’emprunts considérables, et donner la priorité aux emprunts concessionnels (c’est-à-dire à taux d’intérêt nul), tout en consacrant des ressources aux investissements dans les infrastructures, notamment le développement du réseau électrique et des projets dans le secteur de l’eau. Avec de tels projets, la croissance profite au plus grand nombre.
- Assurer la stabilité du système financier en renforçant la supervision bancaire et en diminuant le grand nombre de prêts et de banques non productifs. Les banques croulant sous ces prêts risquent de compromettre le système si elles rencontrent un besoin urgent de liquidité.