Le Conseil d’administration du FMI achève la deuxième revue de l’accord en faveur du Maroc au titre de la ligne de précaution et de liquidité

le 1 août 2017

  • Les autorités marocaines n’ont pas effectué de tirages sur cet accord et elles continuent de le traiter comme un dispositif de précaution.
  • Le programme économique du nouveau gouvernement est conforme aux principales réformes convenues dans le cadre de l’accord conclu avec le FMI, dont celles qui visent à atténuer les vulnérabilités budgétaires et extérieures tout en consolidant les bases d’une croissance plus forte et plus inclusive.

Le 1er août 2017, le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la deuxième revue de l’accord au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) et a réaffirmé que le Maroc continue de remplir les conditions requises pour bénéficier d’un accord au titre de la LPL.

L’accord LPL de deux ans en faveur du Maroc, d’un montant de 2,504 milliards de DTS (environ 3,42 milliards de dollars), a été approuvé par le Conseil d’administration du FMI en juillet 2016 (voir le communiqué de presse No. 16/355) et la première revue a été achevée le 15 mai 2017 (voir le communiqué de presse No. 17/169). Les autorités marocaines n’ont pas effectué de tirages sur cet accord et elles continuent de le traiter comme un dispositif de précaution. L’accord arrivera à expiration le 21 juillet 2018.

À l’issue des délibérations du Conseil d’administration, M. David Lipton, Premier Directeur général adjoint et Président par intérim, a fait la déclaration suivante :

«La bonne tenue des fondamentaux économiques du Maroc et la mise en œuvre globalement saine des politiques ont contribué aux solides résultats macroéconomiques de ces dernières années. Les déséquilibres extérieurs devraient diminuer en 2017 et les réserves internationales se maintenir à un niveau confortable. La situation budgétaire évolue favorablement, le déficit devant se rétrécir davantage en 2017 grâce à la solidité des recettes et à la maîtrise des dépenses. En 2017, la croissance devrait rebondir, puis s’accélérer progressivement à moyen terme, pour autant que la conjoncture extérieure s’améliore et que les réformes soient résolument mises en œuvre. Des risques intérieurs et extérieurs de nature baissière pèsent toutefois sur ces perspectives. À cet égard, l’accord conclu avec le FMI au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) reste une assurance utile contre les risques exogènes et il accompagne la mise en œuvre des politiques économiques des autorités.

«Les autorités sont déterminées à poursuivre la mise en œuvre de politiques avisées. Le programme économique du nouveau gouvernement est conforme aux principales réformes convenues dans le cadre de l’accord au titre de la LPL, dont celles qui visent à atténuer les vulnérabilités budgétaires et extérieures tout en consolidant les bases d’une croissance plus forte et plus inclusive.

«Dans le droit fil des progrès enregistrés ces dernières années, il est nécessaire de poursuivre le rééquilibrage budgétaire en s’appuyant sur une accélération des réformes fiscales, une saine gestion des finances publiques au niveau local dans le cadre de la décentralisation budgétaire, une réforme globale de la fonction publique, un renforcement de la supervision financière des entreprises d’État, et une plus grande efficience des programmes sociaux et des projets d’investissement public.

«L’adoption de la loi sur la banque centrale et la poursuite de la mise en œuvre des recommandations du programme d’évaluation du secteur financier de 2015 contribueront à renforcer le dispositif régissant la politique applicable au secteur financier. La transition vers un régime de change plus souple fondé sur une stratégie bien communiquée contribuera à préserver la compétitivité extérieure et à renforcer la capacité de l’économie à absorber les chocs.

«Enfin, pour relever la croissance potentielle et rendre la croissance plus inclusive, en réduisant les niveaux de chômage obstinément élevés, notamment chez les jeunes, et en augmentant la participation de la femme à la population active, il faudra entreprendre d’autres mesures pour améliorer le climat des affaires, la gouvernance, la compétitivité, l’accès à la finance et le marché de l’emploi, et réduire les disparités régionales».

Département de la communication du FMI
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