Le Conseil d’administration du FMI achève la quatrième revue de l’instrument de soutien à la politique économique (ISPE) et décide de proroger l’accord en faveur du Sénégal
le 27 juin 2017
- Le programme vise à mettre en œuvre les politiques économiques et les réformes structurelles nécessaires pour entretenir une croissance forte et poursuivre l’assainissement budgétaire en cours afin d’observer les critères régionaux de convergence budgétaire.
- L’accord au titre de l’instrument de soutien de la politique économique conclu avec le Sénégal a accompagné les efforts de réforme déployés par les autorités pour renforcer la croissance
- Dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE), la croissance a enregistré une progression soutenue pour se situer à 6,7 % en 2016, tandis que l’inflation est estée faible et le déficit budgétaire est descendu à 4,2 % du PIB.
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé la quatrième revue des résultats enregistrés par le Sénégal dans le cadre d’un programme appuyé par l’instrument de soutien à la politique économique (ISPE) [1]. Ce programme vise à mettre en œuvre les politiques économiques et les réformes structurelles nécessaires pour entretenir une croissance forte et poursuivre l’assainissement budgétaire en cours afin d’observer les critères régionaux de convergence budgétaire.
En achevant la revue, le Conseil a également approuvé la demande présentée par les autorités pour que l’accord en vigueur au titre de l’ISPE soit prorogé d’un an. L’ISPE en faveur du Sénégal a été approuvé le 24 juin 2015 (voir Communiqué de presse No. 15/297). Au terme des délibérations du Conseil d’administration, M. Mitsuhiro Furusawa, Directeur général adjoint et Président par intérim, a fait la déclaration suivante :
Évaluation par le Conseil d’administration [2]
«L’accord au titre de l’instrument de soutien de la politique économique conclu avec le Sénégal a accompagné les efforts de réforme déployés par les autorités pour renforcer la croissance tout en préservant la stabilité économique. Dans le cadre du Plan Sénégal émergent (PSE), la croissance a enregistré une progression soutenue pour se situer à 6,7 % en 2016, tandis que l’inflation est restée faible. Le déficit budgétaire est descendu à 4,2 % du PIB en 2016 et il est prévu que le Sénégal tienne le critère de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine de 3 % du PIB à l’horizon 2018, soit un an avant l’échéance requise. La poursuite de la mise en œuvre de réformes et politique saines est importante pour entretenir une croissance forte et atteindre les objectifs de développement du Sénégal.
«Pour réaliser les objectifs du PSE en faveur d’une croissance forte et soutenue et d’une réduction de la pauvreté à moyen terme, les autorités sont déterminées à mener d’autres réformes visant à faciliter l’investissement privé. Il faudra pour cela exécuter des projets d’infrastructure de haute qualité et renforcer le climat des affaires en menant un travail permanent pour réduire les coûts énergétiques, renforcer la gouvernance et exécuter des réformes dans les domaines de la justice et du foncier. Une zone économique spéciale (ZES) dotée de normes rigoureuses de gouvernance économique et de faibles taux d’imposition pourrait jouer un rôle catalyseur pour mobiliser des niveaux élevés d’investissement privé.
«Les autorités ont mené d’importantes réformes budgétaires pour accompagner le travail d’assainissement en cours tout en augmentant l’investissement public. Cela a été possible grâce à la maîtrise de la consommation publique, y compris de la masse salariale. Pour élargir davantage la marge budgétaire qui permettra de financer les dépenses d’infrastructure fort nécessaires, les autorités sont déterminées à accroître les recettes grâce à une amélioration de l’administration fiscale et une réduction des exonérations d’impôts.
«Les autorités reconnaissent qu’il est important de renforcer la gestion de la dette pour accompagner la viabilité des finances publiques. Il faudra pour cela des réformes propres à corriger les faiblesses des opérations du Trésor et maîtriser les besoins de financement additionnels liés aux retraites de la Poste et de la fonction publique, et pour améliorer la gestion des finances publiques.
«Les perspectives économiques du Sénégal sont globalement positives et les risques demeurent gérables. Cependant, pour élargir les perspectives de croissance il importe de renforcer la mise en œuvre des réformes afin d’améliorer la qualité des investissements publics et promouvoir l’investissement privé. La priorité doit aussi être accordée à la correction des faiblesses des opérations de Trésor afin d’assurer la viabilité des finances publiques».
[1] L’ISPE est un instrument du FMI conçu pour les pays qui n’ont pas nécessairement besoin des concours financiers du FMI, ou ne souhaitent pas y faire appel, mais cherchent à recevoir du FMI ses conseils, son suivi et son aval. L’ISPE aide les pays à élaborer des programmes économiques efficaces qui, une fois approuvés par le Conseil d’administration du FMI, constituent un signal à l’endroit des bailleurs de fonds, des banques multilatérales de développement et des marchés, leur indiquant que le FMI appuie les politiques du pays membre (voir http://www.imf.org/external/np/exr/facts/psi.htm ).
[2] À l’issue des délibérations, la Directrice générale, en qualité de Présidente du Conseil d’administration, résume les opinions des administrateurs, et le résumé est communiqué aux autorités du pays. On trouvera une explication des termes convenus utilisés communément dans le résumé des délibérations du Conseil d’administration à l’adresse : http ://www.imf.org/external/french/np/sec/misc/qualifiersf.htm.
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