Déclaration des services du FMI au terme d’une visite au Bénin
le 15 juin 2017
- L’économie a affiché un taux de croissance de 4 % en termes réels en 2016, surmontant ainsi la conjoncture de faible croissance imputable aux effets de contagion du ralentissement de l’économie nigériane.
- Les autorités ont entrepris un ensemble de mesures destinées à préserver la stabilité macroéconomique et financière et à relever les niveaux de vie.
- Les services du FMI et les autorités ont convenu qu’il importe de consolider les progrès initialement enregistrés dans la mise en œuvre du programme en mettant en œuvre sans tarder les réformes envisages.
Une équipe des services du Fonds monétaire international (FMI) dirigée par Norbert Toé, a séjourné au Bénin du 7 au 14 juin 2017 pour passer en revue l’évolution récente de la situation économique et financière et traiter de la mise en œuvre du programme dans la perspective d’une revue formelle qui devrait avoir lieu dans le courant de l’année.
Au terme de la visite, M. Toé a rendu publique la déclaration suivante :
« L’économie a affiché un taux de croissance de 4 % en termes réels en 2016, surmontant ainsi la conjoncture de faible croissance imputable aux effets de contagion du ralentissement de l’économie nigériane. L’inflation est devenue négative en 2016 (-0,8 %) en raison d’une récolte très favorable et du faible niveau des prix du pétrole. Le déficit budgétaire a diminué en 2016 grâce aux mesures énergiques adoptées par les autorités pour maîtriser les dépenses. Les perspectives pour 2017 et pour le moyen terme sont favorables et sont largement tributaires de la mise en œuvre soutenue du Programme d’actions du gouvernement pour 2016–21 et du redressement de l’économie du Nigéria. Pour 2017-19, le programme budgétaire table sur un déficit moyen (dons compris) de 4,6 % du PIB qui concorde avec la viabilité du budget et de la dette. Le cadre macroéconomique à moyen terme prévoit une compression du déficit à 1,9 % du PIB en 2019, soit un niveau nettement inférieur au critère de convergence de l’Union économique et monétaire ouest-africaine de 3 % du PIB.
« Conformément au programme économique appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) approuvé par le Conseil d’administration le 7 avril 2017, les autorités ont entrepris un ensemble de mesures destinées à préserver la stabilité macroéconomique et financière et à relever les niveaux de vie. Elles ont adopté des textes de loi pour renforcer la mobilisation de recettes intérieures et améliorer la qualité des dépenses de manière à dégager une marge de manœuvre budgétaire en faveur des dépenses sociales et des investissements dans les infrastructures, tout en préservant la viabilité de la dette. Elles ont en outre entrepris des réformes pour intégrer les systèmes informatiques des administrations fiscale et douanière afin d’accroître leur efficience, de renforcer leur coordination et d’améliorer la mobilisation de recettes.
«Les services du FMI et les autorités ont convenu qu’il importe de consolider les progrès initialement enregistrés dans la mise en œuvre du programme en mettant en œuvre sans tarder les réformes envisagées. À cet égard, les autorités doivent poursuivre les efforts destinés à promouvoir la bonne gouvernance et la transparence de manière à mobiliser l’investissement privé et à favoriser la mise en œuvre du Programme d’actions du gouvernement. L’accélération de l’exécution du nouveau cadre harmonisé au niveau régional pour la résolution des banques en difficultés et le renforcement de l’instance de supervision des institutions de microfinance sont essentiels pour maintenir la stabilité et le développement du secteur financier. Des politiques doivent être mises en œuvre pour assurer une intermédiation financière plus efficiente et pour donner plus de profondeur au secteur financier, de manière à accroître l’accès des populations rurales aux services financiers et à promouvoir l’inclusion financière.
« L’équipe du FMI a rencontré le Ministre d’État chargé du plan et du développement, le Ministre de l’Économie et des finances, le Directeur national de la BCEAO et d’autres responsables du gouvernement et de la banque centrale, ainsi que des représentants du corps diplomatique et des partenaires techniques et financiers. La première revue de l’accord conclu au titre de la FEC devrait avoir lieu en septembre 2017.
« Le FMI tient à exprimer sa reconnaissance aux autorités et à ses autres interlocuteurs, pour leur chaleureuse hospitalité et pour l’esprit franc et constructif qui a animé les échanges ».
Département de la communication du FMI
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