Une équipe des services du FMI achève une mission de revue en République centrafricaine
le 1 juin 2017
- L'équipe du FMI est parvenu à un accord au niveau des services du FMI avec les autorités sur les politiques économiques et financières qui pourraient sous-tendre l’approbation de la deuxième revue du programme triennal appuyé par la FEC
- La croissance en 2017 est projetée à 4.7 %, en partant de l’hypothèse que le dialogue avec les groupes armés permettra de réduire la violence et les destructions, favorisant ainsi un rebond des investissements publics et privés.
- L'inflation annuelle moyenne devrait baisser pour s’établir à 3,8% en 2017, grâce à une reprise de la production agricole.
Une équipe du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par M. Samir
Jahjah, a séjourné à Bangui du 26 mai au 1 juin 2017 pour finaliser des
discussions dans le cadre de la deuxième revue du programme appuyé par un
accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). L’accord, d’un
montant de 83,55 millions de DTS (116 million $US), a été approuvé par le
Conseil d’administration du FMI le 20 juillet 2016. L’examen du dossier
dans le cadre de la deuxième revue par le Conseil d’administration du FMI
est provisoirement prévu pour juillet 2017.
Au terme de la mission, M. Jahjah a rendu publique la déclaration suivante
:
« L'équipe des services du FMI et les autorités centrafricaines ont eu des
entretiens sur les évolutions économiques récentes en République
centrafricaine et sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre du
programme appuyé par la FEC.
« L'équipe du FMI est parvenu à un accord au niveau des services du FMI
avec les autorités sur les politiques économiques et financières qui
pourraient sous-tendre l’approbation de la deuxième revue du programme
triennal appuyé par la FEC. Le programme économique du pays est globalement
sur la bonne voie. Pour 2016, la plupart des critères de réalisation
quantitatifs ont été observés. La mise en œuvre des repères structurels du
programme est dans une large mesure sur la bonne voie. En termes de
perspectives, les autorités demeurent engagées à prendre toutes les mesures
nécessaires pour atteindre les objectifs clés dans le cadre du programme
appuyé par le Fonds, notamment a travers l’augmentation des dépenses
sociales, l’accroissement des investissements publics et le relèvement des
recettes intérieures.
« La détérioration de la situation sécuritaire a porté atteinte au
commerce, à l'agriculture et au secteur minier au quatrième trimestre de
2016, ce qui a réduit le taux de croissance de 2016 à 4,5 %, légèrement
inférieure aux prévisions initiales. L'inflation est estimée à 4.6 %. La
croissance en 2017 est projetée à 4.7 %, en partant de l’hypothèse que le
dialogue avec les groupes armés permettra de réduire la violence et les
destructions, favorisant ainsi un rebond des investissements publics et
privés. Le développement du secteur privé dépendra des mesures prises par
les autorités en vue de rationaliser les taxes parafiscales, d’éliminer les
exonérations ad-hoc et de procéder à l’apurement des arriérés de l’Etat à
l’égard des petites et moyennes entreprises. L'inflation annuelle moyenne
devrait baisser pour s’établir à 3,8% en 2017, grâce à une reprise de la
production agricole.
« L’équipe du FMI incite les autorités à maintenir, voire accélérer la dynamique des réformes en vue d’améliorer la mobilisation des recettes intérieures et la gestion des dépenses publiques. En outre, la mission incite également les autorités à limiter le recours aux emprunts, y compris les prêts hautement concessionnels, afin d’assurer la viabilité de la dette. Plus particulièrement, la mission a échangé avec les autorités sur les mesures destinées à renforcer le système fiscal, rationaliser les prélèvements extrabudgétaires, renforcer l’administration des recettes, rattraper les manques à gagner des recettes douanières, améliorer le suivi de l’exécution budgétaire, et accélérer l'apurement des arriérés intérieurs, et notamment la dette sociale.
L’équipe du FMI a rencontré le Président Touadéra, le Ministre des Finances
et du Budget, M. Dondra, le Ministre de l'Economie, du plan et de la
coopération, M. Moloua, le Directeur national de la BEAC, M. Chaibou et les
hauts fonctionnaires de ces ministères ainsi que les partenaires au
développement.
L’équipe tient à remercier les autorités de leur hospitalité chaleureuse, de leur excellente collaboration et de la qualité des échanges. »
Département de la communication du FMI
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