L’industrie forestière contribue à la diversification économique du Gabon (photo : Yann Arthus-Bertrand/Getty)
Investissement et diversification, atouts de croissance selon les ministres africains
le 24 avril 2017
À l’occasion des Réunions de printemps 2017 du Groupe de la Banque mondiale et du FMI qui se sont déroulées à Washington, les ministres africains des Finances ont insisté sur deux impératifs pour renforcer la croissance dans la conjoncture actuelle : encourager l’investissement privé et diversifier les sources de recettes.
Régis Immongault, ministre des Finances du Gabon, a souligné qu’en raison de la baisse des recettes pétrolières il devenait de plus en plus difficile de trouver les ressources nécessaires pour construire les infrastructures qui manquent cruellement. «Nous devons faire des choix difficiles et privilégier les projets qui alimenteront la croissance. Nous devons aussi rendre notre environnement économique plus attractif pour que les investisseurs privés participent au financement de nos projets d’infrastructure», a-t-il expliqué.
Si le Sénégal continue d’afficher une croissance supérieure à 6 %, son ministre des Finances, M. Amadou Ba, a précisé que l’investissement privé était essentiel au maintien de cette dynamique. Le Sénégal a mis en place plusieurs zones économiques spéciales où les entreprises peuvent évoluer avec moins de contraintes réglementaires. «Dans cet espace, nous avons tenté de promouvoir un climat des affaires en phase avec les bonnes pratiques internationales pour attirer plus d’investisseurs étrangers», a précisé M. Ba.
Le ministre des Finances du Libéria, M. Boima Kamara, a rappelé que les effets persistants de la crise de l’Ébola et la faiblesse de la demande mondiale de minerai de fer et de caoutchouc avaient contribué à un taux de croissance nul depuis 2014. Selon lui, s’il ne devait y avoir qu’une seule leçon à retenir des trois dernières années, ce serait celle de la diversification. «Tant que nous continuerons de dépendre des industries extractives, nous serons vulnérables. Le seul moyen de bâtir une économie résiliente est de nous diversifier et de tirer parti de notre avantage comparatif national, c’est-à-dire l’agriculture».
Malgré ces difficultés, depuis la fin de la guerre civile en 2003 le Libéria jouit d’une paix et d’une stabilité relatives. M. Kamara souligne par ailleurs qu’une bonne gouvernance est importante pour le développement de la région dans son ensemble.
«La qualité de vie dans nos pays se reflètera dans la qualité de nos lois et dans leur respect», a ajouté M. Kamara.
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