Bulletin du FMI : Le FMI invite le public à se prononcer sur son action auprès de la société civile
le 14 juin 2013
- Un guide à l’appui de la communication sociale et des activités opérationnelles du FMI
- Une consultante indépendante va diriger la révision d’un guide publié il y a une dizaine d’années
- Une consultation en ligne et une enquête permettent à la société civile de se prononcer
Dans le cadre des efforts qu’il déploie pour renforcer la communication avec le public, le FMI a fait appel à une consultante indépendante pour réviser le guide des relations des services de l’institution avec les organisations de la société civile (OSC).
COMMUNICATION AVEC LA SOCIÉTÉ
Afin d’assurer une vaste participation des acteurs de la société civile, un processus de consultation en ligne sur le guide est engagé jusqu’au 16 août 2013.
« Dans le travail que nous réalisons ensemble pour surmonter la crise économique mondiale, le FMI doit rester à l’écoute d’une multiplicité de voix, d’une multiplicité de perspectives», a déclaré Nemat Shafik, Directrice générale adjointe du FMI. «Notre travail avec les organisations de la société civile est déterminant à cet égard, et nous voulons étudier toutes les idées sur les moyens permettant de renforcer ce travail».
L’action du FMI auprès de la société civile
Au fil des ans, le FMI a gagné en transparence et s’est efforcé de devenir plus redevable, non seulement auprès de ses pays membres, mais aussi auprès du grand public. De ce fait, le FMI a intensifié son travail auprès des OSC et des parlements.
Lorsque le FMI a commencé à développer ses relations avec la société civile durant les années 1980, cette action s’inscrivait généralement dans un cadre mondial, en réponse à des groupes militant en faveur de la justice économique et sociale. Le travail au niveau national, notamment dans les pays à faible revenu, et l’action à l’échelle mondiale restent essentiels dans les relations entre le FMI et les OSC.
La FMI redouble d’efforts pour mener une action plus systématique auprès des OSC du Sud.
Le guide — dont la première mouture a été élaborée en 2003 — a pour vocation d’aider les services du FMI à développer des relations positives avec les OSC. Il offre un cadre de pratiques exemplaires et ne prétend pas compléter — et encore moins remplacer — le travail d’appréciation et l’expérience.
Envergure du projet
Le FMI a fait appel à une consultante indépendante, Bessma Momani, Professeur associée de l’Université de Waterloo, pour revoir le guide.
En dehors du processus de consultation en ligne, Bessma Momani sondera les OSC à la faveur d’une enquête et de nombreux entretiens, notamment avec des OSC du Sud. Elle a d’ores et déjà animé une rencontre sur la refonte du guide à l’occasion du Forum des OSC organisé lors des Réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, en avril dernier.
Dans le cadre du projet, Bessma Momani évaluera en quoi le guide peut être amélioré, passera en revue les guides comparables produits par des institutions similaires et définira des pratiques optimales. Elle présentera au FMI des recommandations sur les modalités de conduite des consultations publiques sur les questions de politique générale dans les premières étapes du processus.
«Nous espérons que les OSC saisiront cette occasion pour nous dire comment elles voient notre action auprès d’elles, de sorte que notre travail s’en trouve renforcé et que nous soyons mieux à même de répondre aux besoins de nos pays membres», a déclaré Sabina Bhatia, Chef des affaires publiques au FMI. «Le nouveau guide devrait également tenir compte de l’évolution des choses; les OSC, le FMI et le monde ont tous changé durant la décennie écoulée».
Une fois achevé le processus de consultation et dépouillés les résultats de l’enquête, Bessma Momani préparera un avant-projet de nouveau guide et le présentera aux membres de la société civile à l’occasion de l’Assemblée annuelle du FMI et de la Banque mondiale en octobre prochain, à Washington. Le FMI entend présenter la version finale du guide au Conseil d’administration à titre d’information à la fin 2013, et la publier peu de temps après.
Qu’est-ce que la «société civile»?
Dans le contexte du FMI, la société civile est composée d’associations volontaires de citoyens soucieux d’agir sur les structures de gouvernance et les politiques mises en œuvre.
Par conséquent, les acteurs de la société civile comprennent notamment les structures professionnelles, les associations confessionnelles, les mouvements syndicaux, les associations locales, les organisations non gouvernementales, les fondations philanthropiques et les instituts de réflexion.
Sont généralement exclus des OSC les structures de l’administration (organismes publics et parlementaires) ainsi que les entreprises à titre individuel, les partis politiques et les médias.