Communiqué de presse: Le Conseil d’administration du FMI achève la deuxième revue de l’accord conclu au titre de la facilité élargie de crédit avec le Tchad et approuve un décaissement de 28,7 millions de dollars

le 15 décembre 2015

Communiqué de presse No. 15/560
14 décembre 2015

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé aujourd’hui la deuxième revue des résultats économiques enregistrés par le Tchad dans le cadre du programme appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC)1. L’achèvement de cette revue ouvre la voie au décaissement immédiat de l’équivalent de 20,65 millions de DTS (soit environ 28,7 millions de dollars), ce qui porte le décaissement total au titre du programme à l’équivalent de 53,93 millions de DTS (soit environ 75,1 millions de dollars).

Le Conseil d’administration a également approuvé la demande présentée par les autorités pour que leur soient accordées des dérogations pour la non observation du critère de réalisation relatif à la non accumulation de dette extérieure non concessionnelle, compte tenu du caractère mineur du manquement et pour la non observation du critère de réalisation relatif à la non accumulation d’arriérés de paiement intérieurs, compte tenu des mesures correctives adoptées.

L’accord triennal conclu avec le Tchad au titre de la FEC a été approuvé par le Conseil d’administration le 1er août 2014 (voir Communiqué de presse No. 14/381) pour un montant équivalant à 79,92 millions de DTS (soit environ 111,3 millions de dollars). En avril 2015, le Conseil d’administration a approuvé un relèvement du niveau d’accès de 40 % de la quote-part, ce qui a porté le niveau d’accès total à 106,56 millions de DTS (soit environ 148,4 millions de dollars).

Au terme des délibérations du Conseil d’administration sur le Tchad, M. Mitsuhiro Furusawa, Président par intérim et Directeur général adjoint, a fait la déclaration suivante :

«Les résultats macroéconomiques du Tchad ont été fortement touchés par deux chocs exogènes, à savoir la chute des cours du pétrole et la détérioration de la sécurité régionale. De ce fait, la croissance a sensiblement ralenti tandis que les dépenses budgétaires ont été comprimées en raison du considérable manque à percevoir en recettes pétrolières. Les résultats enregistrés dans le cadre du programme appuyé par le FMI ont été globalement satisfaisants, la plupart des critères de réalisation ayant été observés, notamment celui lié à l’objectif de déficit primaire hors pétrole — le principal ancrage budgétaire du programme — et le programme de réformes structurelles ayant progressé conformément aux objectifs du programme.

«Comme les recettes pétrolières devraient être durablement inférieures, le Tchad a ajusté sa stratégie budgétaire à moyen terme. Le projet de loi de finances de 2016 prévoit un durcissement supplémentaire de l’orientation budgétaire sous-jacente (à l’exclusion de dépenses ponctuelles liés aux élections et à la sécurité qui seront financées par des recettes exceptionnelles). Cette stratégie s’appuie sur un plan d’action d’urgence doté de mesures visant à rationnaliser les transferts et les subventions et à appuyer le recouvrement de recettes fiscales non pétrolières. Les dépenses sociales continueront d’être protégées et resteront l’un des objectifs quantitatifs du programme.

«Étant donné que les recettes exceptionnelles projetées provenant de la cession d’actifs constituent une source de financement importante du budget de 2016, il est essentiel que les dépenses soient programmées avec prudence et que le plan d’intervention élaboré pour parer aux maques à percevoir ou aux retards soit exécuté. Malgré l’impact positif du point d’achèvement au titre de l’initiative PPTE, le Tchad continue de présenter un risque élevé de surendettement et il demeure essentiel de mener des politiques prudentes sur le plan budgétaire et sur celui de l’emprunt.

«Il est fondamental de continuer à améliorer la transparence des recettes pétrolières, compte tenu notamment des profonds changements que vient de connaître le secteur pétrolier. Le programme de réformes structurelles reste centré sur l’amélioration de la gestion des finances publiques et l’élimination des obstacles au développement du secteur privé, la diversification de l’économie et la croissance inclusive».

1 Les accords au titre de la FEC sont des accords de prêt qui apportent un accompagnement soutenu sous la forme d’un programme à moyen ou à long terme dans les cas de problèmes prolongés de balance des paiements.

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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