Communiqué de presse : Le Conseil d’administration du FMI achève les revues de l’accord conclu avec le Niger au titre de la FEC, approuve un décaissement de 53,7 millions de dollars, augmente le niveau d’accès et prolonge le programme
le 30 novembre 2015
Communiqué de presse No. 15/54130 novembre 2015
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé aujourd’hui les sixième et septième revues des résultats économiques enregistrés par le Niger dans le cadre du programme appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC)1. L’achèvement de ces revues ouvre la voie au décaissement de 39,005 millions de DTS (environ 53,7 millions de dollars), ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord FEC à 95,405 millions de DTS (131,35 millions de dollars).
Le Conseil d’administration a en outre approuvé une demande de prorogation du programme jusqu’au 31 décembre 2016 et un relèvement du niveau d’accès de 62,5 % de la quote-part dans le cadre du programme. L’accord avec le Niger au titre de la FEC a été approuvé le 16 mars 2012 (voir communiqué de presse No. 12/90).
En concluant les revues, le Conseil d’administration a approuvé la demande de dérogations présentée par les autorités au regard du non respect des critères de réalisation liés au financement intérieur net et à la réduction nette des arriérés intérieurs à fin décembre 2014, et du critère de réalisation à fin juin 2015 sur le financement intérieur net.
Suite aux délibérations du Conseil d’administration, M. David Lipton, Premier Directeur général adjoint et Président par intérim, a fait la déclaration suivante :
«Le Niger continue d’afficher de solides résultats macroéconomiques grâce à la poursuite de solides politiques. La croissance a enregistré des fluctuations du fait de la volatilité du secteur agricole, de l’impact du faible niveau des cours des matières premières sur le secteur minier et de la détérioration de la situation sécuritaire régionale. Après avoir atteint 6,9 % en 2014, le taux de croissance devrait redescendre à 4,4 % en 2015. L’inflation est restée faible, en partie grâce aux programmes d’alimentation et de stabilisation des prix engagés par le gouvernement et aux bonnes récoltes.
«Les tensions imprévues qui se sont exercées sur les dépenses, du fait de l’aggravation des risques sécuritaires, et la faible mobilisation des recettes intérieures et des appuis budgétaires ont conduit à financer le déficit budgétaire de base à partir d’un financement intérieur supérieur aux objectifs du programme et d’une importante accumulation d’arriérés intérieurs à la fin 2014. Une meilleure mobilisation de recettes et maîtrise des dépenses au premier semestre de 2015 a permis de réduire sensiblement les arriérés de paiement intérieurs. La prorogation du programme appuyé par la FEC jusqu’au 31 décembre 2016 et le relèvement du niveau d’accès pour répondre à de plus gros besoins en matière de balance des paiements offriront un cadre d’action et une marge de manœuvre budgétaire de nature à renforcer davantage le développement du Niger.
«Les perspectives économiques à moyen terme restent positives, mais les résultats dépendront de l’exécution de grands projets dans le secteur des ressources naturelles et de la capacité des autorités à mettre à profit les recettes y afférentes pour réduire le déficit d’infrastructure et promouvoir une croissance inclusive. À cet égard il sera vital de préserver la viabilité des finances publiques et de la dette dans une conjoncture de faibles cours du pétrole et de l’uranium. Il faudra pour cela renforcer davantage le dispositif budgétaire, améliorer la gestion des finances publiques et établir des institutions solides pour gérer le secteur des ressources naturelles et les recettes y afférentes de manière efficace et transparente. La promotion du développement du secteur financier peut jouer un rôle fondamental à l’appui d’une croissance inclusive».
1 La facilité élargie de crédit (FEC) a remplacé la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) comme principal outil dont dispose le FMI pour apporter un soutien financier à moyen terme aux pays à faible revenue. Le taux d’intérêt des financements accordés au titre de la FEC est de 0 %, avec un différé d’amortissement de cinq ans et demi et une échéance maximale de dix ans. Le FMI revoit tous les deux ans les taux d’intérêt de toutes les facilités concessionnelles
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