Communiqué de presse : Le Conseil d’administration du FMI achève la sixième revue de l’accord au titre de la facilité élargie de crédit en faveur du Burundi, augmente le montant de ressources mis à disposition et approuve un décaissement de 6,9 millions de dollars
le 23 mars 2015
Communiqué de presse n° 15/134Le 23 mars 2015
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé aujourd’hui la sixième revue des résultats économiques obtenus par le Burundi dans le cadre du programme appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC) 1. La décision du Conseil d’administration ouvre la voie au décaissement immédiat de 5 millions de DTS (environ 6,9 millions de dollars EU), ce qui porte le montant total des décaissements au titre de l’accord à 30 millions de DTS (environ 41,6 millions de dollars EU).
En achevant la sixième revue, le Conseil d’administration a approuvé, à la demande des autorités, la prolongation de l’accord FEC en cours jusqu’à fin mars 2016 et l’augmentation de 10 millions de DTS (environ 13,9 millions de dollars EU, soit 13 % de la quote-part) des ressources mises à disposition au titre de cet accord. Le financement et le délai supplémentaires aideront à renforcer la gestion des finances publiques et à consolider le programme de réformes économiques du pays.
L’accord FEC triennal en faveur du Burundi, portant sur un montant équivalant à 30 millions de DTS (environ 41,6 millions de dollars EU), a été approuvé par le Conseil d’administration le 27 janvier 2012 (voir le communiqué de presse 12/35).
À l’issue des débats du Conseil d’administration, M. Mitsuhiro Furusawa, Président par intérim et Directeur général adjoint, a fait la déclaration ci-après :
«Dans l’ensemble, les progrès accomplis dans le cadre du programme appuyé par la FEC ont été satisfaisants. Selon les estimations, la croissance économique a légèrement accéléré en 2014, tandis que l’inflation a nettement baissé, aidée en cela par la chute des cours internationaux du pétrole et une politique monétaire prudente. Les perspectives économiques à court terme restent difficiles; aussi la prudence restera-t-elle de mise face aux incertitudes de l’environnement extérieur et à l’approche des élections nationales de 2015.
«Le budget 2015 constitue une bonne base pour la politique de finances publiques pendant cette année électorale et devrait être exécuté avec vigilance. Le dérapage des recettes survenu au début de l’année 2014 a fait l’objet de mesures correctrices qui devraient avoir un effet positif durable sur le niveau des recettes. Le renforcement de l’administration fiscale ainsi qu’une meilleure coordination entre l’élaboration de la politique fiscale et sa mise en œuvre seront essentiels pour accroître de façon durable le ratio impôts/PIB.
«La gestion des finances publiques doit être renforcée pour rehausser l’efficience et atténuer les risques budgétaires. Des efforts sont nécessaires pour améliorer la gestion de trésorerie du Trésor et renforcer le contrôle des dépenses, tout en préservant celles qui sont effectuées en faveur des pauvres.
«La réalisation de l’objectif de viabilité de la dette concourra à ancrer la politique budgétaire à moyen terme. Le Burundi reste exposé à un risque élevé de surendettement; il importe donc que tout emprunt futur soit contracté à des conditions concessionnelles. Il serait important que la loi sur l’endettement public, qui fournirait le cadre légal de la gestion de la dette, soit adoptée. À cet égard, une meilleure gestion de la dette intérieure, notamment par l’alignement de l’émission de titres publics sur les besoins de financement de l’État, éviterait d’avoir à recourir au financement de la banque centrale et à l’accumulation d’arriérés.
«L’inflation sous-jacente a nettement diminué ces derniers mois et le niveau bas des prix internationaux des denrées alimentaires et des carburants aidera à la contenir. Cependant, il importera que la politique monétaire reste axée avant tout sur le maintien d’un environnement de faible inflation. La stabilité financière devrait être renforcée par la surveillance accrue des banques et le projet de créer une centrale des risques et un registre des garanties.
«Il est indispensable d’accélérer les réformes structurelles pour rehausser la compétitivité extérieure du Burundi, mobiliser l’investissement du secteur privé et accroître le potentiel de croissance du Burundi. Les efforts devraient tendre à relever la productivité agricole, à desserrer les goulets d’étranglement dans le secteur de l’énergie et des autres infrastructures, à élargir l’accès au crédit et à approfondir l’intégration régionale.»
1 La facilité élargie de crédit (FEC) est le principal outil dont dispose le FMI pour accorder une aide financière à moyen terme aux pays à faible revenu. Elle est caractérisée par des plafonds d’accès plus élevés, des conditions de financement plus concessionnelles, une plus grande souplesse dans la conception des programmes qu’elle appuie, et une conditionnalité à la fois plus simple et mieux ciblée. Un financement au titre de la FEC est assorti d’un taux d’intérêt nul, d’un différé d’amortissement de cinq ans et demi et d’une échéance finale de dix ans.
DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI
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