Communiqué de presse : Le Conseil d’administration du FMI achève la sixième revue de l’accord FEC en faveur de la Côte d’Ivoire, approuve un décaissement de 94.7 millions de dollars, augmente l’accès aux ressources et prolonge l’accord
le 5 décembre 2014
Communiqué de presse No 14/554Le 5 décembre 2014
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé aujourd’hui la sixième revue des résultats obtenus par la Côte d’Ivoire dans le cadre d’un programme économique appuyé par un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC). La décision du Conseil permet le décaissement immédiat de 65,04 millions de DTS (environ 94.7 millions de dollars, 20 % de la quote-part), ce qui porte le total des décaissements au titre de l’accord à 422,76 millions de DTS (environ 615.9 millions de dollars, 130 % de la quote-part). En achevant la revue, le Conseil d’administration a accordé une dérogation pour inobservation du critère de réalisation continu relatif aux nouveaux emprunts extérieurs non concessionnels contractés ou garantis.
En outre, le Conseil d’administration a approuvé une prolongation de l’accord de 12 mois et une augmentation de l’accès aux ressources du FMI au titre de l’accord de 130,08 millions de DTS (environ 189.5 millions de dollars, 40 % de la quote-part), y compris 32,52 millions de DTS (environ 47.4 millions de dollars, 10 % de la quote-part) pour satisfaire des besoins de financement supplémentaires de la balance des paiements relatifs au plan de prévention de la maladie à virus Ébola.
Le Conseil d’administration a approuvé l’accord au titre de la FEC en faveur de la Côte d’Ivoire le 4 novembre 2011 (communiqué de presse No 11/399).
À la suite des débats du Conseil d’administration sur la Côte d’Ivoire, M. Shinohara, Directeur général adjoint et Président par intérim, a fait la déclaration suivante :
« La Côte d’Ivoire a obtenu récemment de bons résultats macroéconomiques. La croissance enregistrée depuis 2012 figure parmi les plus élevées d’Afrique subsaharienne et le revenu par habitant a augmenté de près de 20 %. Un investissement public élevé a soutenu la croissance et a permis d’améliorer l’accès aux services publics. L’inflation reste modérée. Les résultats du programme appuyé par la FEC sont bons, comme en témoignent l’amélioration du classement de la Côte d’Ivoire dans le rapport Doing Business 2015, les notations favorables de la première émission souveraine en 2014 et le faible rendement de l’Eurobond de juillet 2014. Il sera nécessaire de rester déterminé à mener une politique économique prudente et à opérer des réformes structurelles pour accroître l’activité du secteur privé et pérenniser une croissance élevée afin d’atteindre les objectifs ambitieux qui sont énoncés dans le Plan national de développement. Il sera essentiel de faire preuve de prudence en ce qui concerne l’accumulation de dettes non concessionnelles et de continuer de renforcer la gestion de la dette afin de préserver la stabilité macroéconomique.
« Les perspectives macroéconomiques à court terme restent favorables, grâce à la persistance d’un investissement public élevé et à l’augmentation de l’investissement privé. Le projet de loi de finances pour 2015, qui inclut en particulier une provision pour la prévention de la maladie à virus Ébola, se caractérise judicieusement par une expansion limitée du déficit budgétaire global pour intégrer des investissements propices à la croissance dans des projets d’infrastructures économiquement viables. Il sera important de mettre en place un compte unique du Trésor. Afin de créer l’espace budgétaire nécessaire pour engager des dépenses dans les infrastructures et les secteurs sociaux, il doit être prioritaire de dégager des recettes fiscales et douanières, ainsi que d’éliminer les exemptions.
« Les autorités prennent des mesures pour régulariser les arriérés intérieurs et payer les subventions au secteur de l’électricité dont le versement a été retardé, tout en adoptant aussi des mesures supplémentaires pour améliorer la situation financière du secteur de l’énergie à moyen terme. Des réformes structurelles supplémentaires sont nécessaires pour améliorer le climat des affaires et la gouvernance afin d’encourager l’investissement du secteur privé et de réduire la dépendance de la stratégie de croissance à l’égard du secteur public.»
DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI
Relations publiques | Relations avec les médias | |||
---|---|---|---|---|
Courriel : | publicaffairs@imf.org | Courriel : | media@imf.org | |
Télécopie : | 202-623-6220 | Télécopie : | 202-623-7100 |