Communiqué de presse : Le Conseil d’administration du FMI approuve un accord portant sur 5 milliards de dollars en faveur du Maroc au titre de la ligne de précaution et de liquidité

le 28 juillet 2014

Communiqué de presse n° 14/368
Le 28 juillet 2014

Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé aujourd’hui un nouvel accord de 24 mois en faveur du Maroc au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL) d’un montant équivalant à 3,2351 milliards de DTS (environ 5 milliards de dollars, soit 550 % de la quote-part du Maroc au FMI). L’accès à la LPL dans le cadre de cet accord pendant la première année sera équivalent à 2,941 milliards de DTS (environ 4,5 milliards de dollars, soit 500 % de la quote-part), puis atteindra le montant cumulé de 5,0 milliards de dollars pendant la deuxième année. Le premier accord LPL de deux ans en faveur du Maroc a été approuvé le 2 août 2012 (voir communiqué de presse 12/287).

Les autorités marocaines ont fait savoir qu’elles entendaient traiter cet accord comme un dispositif de précaution, comme elles l’ont fait avec l’accord LPL de 2012, et qu’elles n’avaient pas l’intention d’effectuer de tirages au titre du nouvel accord, à moins que le Maroc n’enregistre de véritables besoins de balance des paiements à la suite d’une dégradation prononcée de la conjoncture extérieure.

L’accord LPL permettra aux autorités de poursuivre le programme de réformes qu’elles ont élaboré pour assurer une croissance économique rapide dont les bienfaits soient plus largement partagés, en leur offrant une assurance utile en cas de chocs d’origine externe.

La formule des LPL a été mise en place en 2011 pour répondre de façon plus adaptée aux besoins de liquidité des pays membres dont l’économie est foncièrement solide et qui appliquent des politiques saines, mais qui restent exposés à des facteurs de vulnérabilité.

À l’issue des délibérations du Conseil d’administration sur le Maroc, M. Noayuki Shinohara, Directeur général adjoint du FMI et Président du Conseil par intérim, a fait la déclaration suivante :

«La solidité foncière de l’économie marocaine ainsi que l’application suivie de politiques globalement avisées ont contribué à l’obtention de bons résultats macroéconomiques ces dernières années. Malgré une conjoncture extérieure difficile, les autorités ont accompli des progrès importants en ce qui concerne la réduction des facteurs de vulnérabilité, la reconstitution de leur marge de manœuvre et la résolution des difficultés à moyen terme pendant la période du premier accord soutenu par la LPL. Elles ont consolidé la situation budgétaire du Maroc tout en appliquant un programme de réformes structurelles pour remédier aux vulnérabilités, renforcer la compétitivité et promouvoir une croissance plus vigoureuse dont les bienfaits soient mieux partagés. Il y a lieu de saluer en particulier les progrès remarquables qui ont été réalisés dans le domaine de la réforme du système de subventions.

«La conjoncture extérieure reste soumise à d’importants aléas négatifs. En particulier, la persistance en Europe d’une croissance économique plus lente que prévu actuellement, un regain de volatilité sur les marchés financiers ou une flambée des prix du pétrole sous l’effet des tensions géopolitiques sont autant de facteurs qui pourraient peser lourdement sur l’économie marocaine. Dans ce contexte, l’accord LPL subséquent continuera de fournir une assurance pour permettre aux autorités de poursuivre leur politique économique.

«Les autorités sont déterminées à continuer de réduire les facteurs de vulnérabilité budgétaire et extérieure tout en créant les conditions d’une croissance plus forte et profitant à une plus grande proportion de la population. Pour atteindre ces objectifs, il sera important de maîtriser les dépenses et de poursuivre les grandes réformes, notamment dans les domaines des subventions, des retraites et de la fiscalité. L’adoption rapide d’une nouvelle loi organique relative à la loi de finances sera essentielle pour renforcer et moderniser le cadre budgétaire. L’évolution vers un régime de change plus souple, en coordination avec les autres politiques macroéconomiques, aiderait aussi à rehausser la compétitivité et à rendre l’économie mieux à même d’absorber les chocs. Pour renforcer la croissance et développer l’emploi, il sera aussi indispensable de poursuivre les réformes structurelles engagées pour améliorer le climat des affaires, le système judiciaire, l’accès au système financier et le marché du travail», a déclaré M. Shinohara.

Le Maroc est membre du FMI depuis 1958; sa quote-part s’élève à 588,2 millions de DTS (environ 903,4 millions de dollars EU).

DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI

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