Communiqué de presse : Déclaration a la Conclusion de la Mission du FMI à l’issue de la visite en Mauritanie
le 30 septembre 2013
Communiqué de presse n° 13/375Le 30 septembre 2013
Un équipe des services du Fonds Monétaire International, dirigée par Mme Mercedes Vera Martin, a séjournée s’est rendue à Nouakchott du 22 au 30 septembre, pour passé en revue l’évolution macroéconomique récente et discuter de la formulation du budget 2014. La mission a rencontré le Gouverneur de la Banque Centrale Sid’ Ahmed Ould Raiss, le Ministre des Finances Thiam Diombar, le Ministre des Affaires Economiques et du Développement Sidi Ould Tah, et plusieurs hauts responsables économiques et financiers. Elle a également eu des échanges fructueux avec des représentants de la communauté diplomatique, du milieu bancaire, du secteur privé, des bailleurs de Fonds, et de la société civile.
A l’issue de la mission, Mme Vera Martin a fait la déclaration suivante:
« L’économie mauritanienne continue à enregistrer en 2013 de bonnes performances avec un taux de croissance réel du PIB projeté à 6,7 pour cent, soit ½ pourcentage de plus que les prévisions de la Facilite du Credit Elargi (FEC) du mois de juin 2013. Le rebond de l’activité agricole et minière fait plus que compenser le ralentissement de l’activité du secteur de la pèche. Le taux d’inflation, qui a augmenté dû à un niveau plus élevé des prix des produits locaux, est projeté en moyenne à 4,2 pour cent à fin 2013. Toutefois, malgré cette bonne performance, la croissance ne semble pas encore être assez soutenue et inclusive pour enrayer significativement le taux de pauvreté. Malgré la constitution d’amortisseurs des dernières années, l’économie reste vulnérable aux chocs sur les termes de l’échange.»
« Le solde budgétaire global, incluant les dons, se détériore à un déficit de 4,1 pour cent du PIB hors pétrole en 2013, sans une réduction considérable des transferts gouvernementaux. Un manque à gagner engendré par la perte des recettes de pêche, des dépenses d’investissement plus élevées et des dépenses d’organisation des élections législatives n’est que seulement partiellement compensé par des meilleures recettes fiscales. Malgré de fortes exportations minières, le déficit du compte courant est projeté à rester élevé (atteignant 32 pour cent du PIB), en raison des importations d’hydrocarbures et des importations occasionnées par les projets d’investissement des industries extractives et du secteur public. La détérioration du compte courant sera principalement financée par des investissements directs étrangers et le rapatriement des recettes minières, tout en gardant les réserves de change relativement stables équivalent à 7 mois d’importations.»
« Dans le cadre des discussions préliminaires du budget 2014, la mission suggère une réduction du solde de base hors pétrole pour maintenir la consolidation budgétaire atteinte au cours des dernières années, tout en préservant les dépenses sociales et en permettant une augmentation des dépenses d’investissements en ligne avec les capacités d’absorption . La mission a relevé la nécessité de renforcer la transparence, le suivi et le contrôle de gestion des entreprises publiques qui constituent une source de risque budgétaire. De plus, pour préserver les acquis fiscaux, la mission a néanmoins attiré l’attention d’assurer la viabilité de la dette publique qui reste élevée. En conséquence, la mission à recommandé aux autorités de continuer à combler leur besoin de financement à travers des ressources concessionnelles et intérieures.»
« La mission félicite les autorités pour l’amélioration des conditions de liquidité du système bancaire, et pour avoir élaboré des mesures prudentielles visant à limiter la croissance des crédits à la consommation qui entreront en vigueur en 2014.»
« Pour 2014, la croissance économique poursuivra son élan, malgré une demande mondiale qui reste timide. Ainsi, le taux de croissance du PIB réel se situerait à environ 6,5 pour cent, grâce aux secteurs miniers, bâtiment et travaux publics, à l’agriculture, et aux services. L’inflation sera contenue à 5 pour cent pour cent (en glissement annuel). Le déficit du compte courant, restera important mais s’améliorera à 23 pour cent du PIB grâce à de fortes exportations minières combinées avec une diminution des importations liées aux investissements miniers et aux projets d'infrastructure. Le compte courant continuera à être financé en majeure partie par des investissements directs étrangers. Les réserves de change se maintiendront à un niveau équivalent à 7 mois d'importations à la fin de 2014.»
«A l’avenir, la mission supporte l’initiative des autorités à améliorer la gouvernance et la transparence de toutes les institutions publiques, afin d’améliorer la capacité institutionnelle et l’environnement des affaires pour favoriser le développement du secteur privé et une croissance plus inclusive.»
« Le FMI demeure entièrement déterminé à appuyer la Mauritanie, et la mission voudrait saisir cette opportunité pour remercier les autorités mauritaniennes et tous ceux qu’elle a rencontrés pour leur hospitalité, la qualité des discussions et les bonnes conditions dans lesquelles les travaux se sont déroulés.»
DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI
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