Communiqué de presse : Le Conseil d’administration du FMI achève la troisième revue du programme du Sénégal dans le cadre de l’Instrument de soutien à la politique économique
le 13 juillet 2012
Communiqué de presse n° 12/258Le 13 juillet 2012
Le Conseil d'administration du Fonds monétaire international (FMI) a achevé aujourd'hui la troisième revue des résultats économiques enregistrés par le Sénégal dans le cadre de son programme appuyé par l'instrument de soutien à la politique économique (ISPE). À cette occasion, le Conseil d'administration a approuvé une dérogation pour non observation du critère d'évaluation relatif au déficit budgétaire global à fin décembre 2011 qui a été manqué de peu. Tous les autres critères d’évaluation quantitatifs à fin décembre 2011 ont été observés.
L’ISPE en faveur du Sénégal a été approuvé par le Conseil d'administration le 3 décembre 2010. Le dispositif de l’ISPE est conçu pour les pays à faible revenu qui n’ont pas nécessairement besoin de l'aide financière du FMI, ou ne souhaitent pas y faire appel, mais qui cherchent à bénéficier de ses conseils, de son suivi et de son aval. L’ISPE est mis à la disposition des pays qui en font la demande (voir Note d'information au public no 05/145).
À la suite des délibérations du Conseil d'administration sur le Sénégal, [M. Min Zhu], Directeur général adjoint et Président du Conseil d’administration par intérim, a fait la déclaration suivante :
«Suite au bon déroulement des élections présidentielle et parlementaire, les nouvelles autorités sénégalaises ont confirmé leur attachement aux objectifs du programme économique appuyé par le FMI. La mise en œuvre du programme a ralenti avant les élections et la performance de l’économie ont été affectée par un certain nombre de chocs exogènes, dont la grave sécheresse qui a frappé le Sahel. La croissance devrait rebondir en 2012, mais la faiblesse de la conjoncture mondiale et l’instabilité dans sous-régionale, posent des défis importants.
Un objectif supérieur de déficit en 2012 (6,4 % du PIB) permettra d’absorber l’impact des facteurs exogènes, mais des efforts considérables sont nécessaires pour maintenir le cap du programme. L’intention des autorités de réduire les coûts de fonctionnement de l’État et de reporter les projets d’investissement non prioritaires est déterminante pour aligner le déficit sur l’objectif fixé. À moyen terme, les autorités se sont engagées à ramener le déficit budgétaire en dessous de 5 % du PIB en 2013 et 4 % d’ici 2015 pour maintenir la dette publique sur une trajectoire viable et reconstituer les marges de manœuvre budgétaires. L’intention des autorités de remplacer les subventions générales aux prix qui se révèlent coûteuses, notamment dans le cas de l’énergie, par un système mieux ciblé en faveur des pauvres constitue un pas important.
Les ambitieuses réformes structurelles du programme sont vitales pour relever le potentiel de croissance du Sénégal à long terme. Une vaste réforme de la fiscalité et la réforme du secteur énergétique devraient rester des objectifs primordiaux pour 2012. Parmi les autres domaines de réforme prioritaires il convient de citer la gestion des finances publiques et de la dette publique, les administrations fiscale et douanière, le secteur financier et les autres mesures destinées à lever les contraintes à la croissance et à améliorer le climat des affaires et la gouvernance».
DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI
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