Communiqué de presse: Réunion du Groupe consultatif africain : déclaration du Président du Groupe africain et du Directeur général du FMI
le 17 avril 2011
Communiqué de presse n° 11/141
Le 17 avril 2011
«Les prix internationaux des produits alimentaires et pétroliers ont fortement augmenté ces derniers mois. Les prix des produits alimentaires sur les marchés mondiaux ont déjà dépassé leur pic de 2008 et, d'après les projections, le prix moyen du pétrole sera plus élevé en 2011 qu’en 2008. Jusqu'à présent, la hausse des prix mondiaux des produits alimentaires n'a eu qu'un effet modéré sur les prix intérieurs dans la plupart des pays d’Afrique, grâce aux bonnes récoltes dont ont bénéficié de nombreuses régions du continent. Cependant, l’inflation, même si elle demeure faible, a commencé à augmenter et les tensions sur les prix pourraient s’amplifier dans les mois à venir.
Nous sommes convenus que les pays devaient se tenir prêts à réagir à ces chocs. Compte tenu du montant limité des ressources disponibles, il sera important de définir des priorités. Nous sommes convenus qu’il est préférable de prendre des mesures ciblées pour venir en aide aux groupes les plus vulnérables, en particulier ce qui concerne les prix des produits alimentaires. Ces mesures pourraient comprendre des subventions temporaires aux prix des biens consommés par ces groupes, des transferts monétaires assortis de conditions de revenu ou la distribution directe de nourriture, par exemple dans les écoles. Nous sommes aussi convenus qu'il y avait lieu d'éviter les subventions généralisées aux prix des carburants, car ce type de subvention profite essentiellement aux personnes appartenant aux tranches supérieures de revenu, encourage la surconsommation et a un coût budgétaire très lourd. Dans les pays où les marges de manœuvre budgétaires sont particulièrement restreintes, il pourrait être nécessaire d’accroître la mobilisation des recettes et de redéfinir les priorités de dépense. La politique monétaire ne doit pas chercher à contrer l'effet immédiat de la hausse des prix internationaux des produits alimentaires et pétroliers, mais les banques centrales devraient s'efforcer d’empêcher que celle-ci ait un effet plus persistant sur l’inflation intérieure. Les actions de la banque centrale doivent être menées de front avec la poursuite de politiques salariales prudentes dans le secteur public. Les contrôles de prix aggravant les pénuries et les interdictions d’exportation diminuant les incitations des producteurs nationaux, il est important d’éviter ces mesures.
Le Directeur général a mesuré l'ampleur du défi que représente la hausse des prix internationaux des produits alimentaires et pétroliers pour les pays d'Afrique. Il a noté la convergence de vues sur la réponse de politique économique à mettre en œuvre pour relever ce défi, en ajoutant que, dans les pays où ces chocs ont un impact sensible sur la balance des paiements, l'adoption de politiques intérieures appropriées pourrait justifier une aide financière accrue du FMI.»
DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI
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