Communiqué de presse : Assistance technique aux pays africains pour intensifier la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans les secteurs de l’or et du diamant
le 12 mars 2010
Communiqué de presse n° 10/82Le 12 mars 2010
Le Fonds monétaire international (FMI) apporte son concours à 16 pays africains dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme liés aux secteurs lucratifs de l’or et du diamant. L’institution met à leur disposition un large éventail de programmes d’assistance technique et de séminaires pour les aider à corriger les faiblesses institutionnelles. Ces dernières années, des préoccupations ont été formulées quant à l’existence de liens entre le commerce de minéraux précieux et les flux financiers illicites, la corruption, le trafic de stupéfiants, la contrebande d’armes et le financement du terrorisme.
La lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme est un volet important du programme d’assistance technique qu’offre le FMI. Ses activités en la matière sont financées en grande partie par un fonds fiduciaire spécialisé multi-donateurs de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (FFS LBC/FT), lancé en mai 2009 (voir communiqué de presse No. 09/108) à partir de contributions de l’Arabie Saoudite, de la Corée du Sud, de la France, du Koweït, du Luxembourg, de la Norvège, des Pays-Bas, du Qatar, du Royaume-Uni et de la Suisse.
Dans la première étape de cette assistance technique, des représentants de six pays d’Afrique francophone participent cette semaine, à Tunis, à un atelier de cinq jours organisé conjointement par la Banque africaine de développement et le Département juridique du FMI, lequel dirige les activités de l’institution dans le domaine de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Un autre atelier est programmé en juin, également à Tunis, à l’intention de représentants de plusieurs pays d’Afrique anglophone. Dans un deuxième temps, les pays participants procéderont à l’élaboration de stratégies nationales de LBC/FT avec le concours d’experts mis à disposition par le FMI. Les services du FMI continueront par ailleurs d’accompagner les efforts déployés par les pays au moyen de programmes d’assistance technique de longue durée.
«En améliorant la réglementation et le contrôle de la filière des métaux précieux, ces pays seront mieux à même, non seulement de combattre ces fléaux, mais aussi d’accroître les recettes et d’améliorer les finances publiques», a déclaré Emmanuel Mathias, expert du FMI en secteur financier impliqué dans le programme. Une meilleure réglementation aidera également les pays d’Afrique subsaharienne à se conformer davantage aux recommandations du Groupe d’action financière (GAFI).
L’Afrique produit quelque 19 milliards de dollars EU d’or chaque année et 6 milliards de dollars EU de diamants. Une partie inconnue de ce produit finit cependant par emprunter les circuits du blanchiment ou être détournée à des fins délictuelles. Tous les pays qui participent au projet produisent ou négocient des métaux précieux ou des gemmes, principalement de l’or ou du diamant. Les six pays qui prennent part au premier atelier sont le Burundi, la Côte d’Ivoire, le Mali, la République Centrafricaine, la République démocratique du Congo et le Togo.
Contexte général
La demande d’assistance technique du FMI augmente à mesure que les pays cherchent à renforcer leurs institutions. Pour y répondre, et pour mieux coordonner la fourniture de l’assistance, le FMI s’emploie à renforcer son partenariat avec les bailleurs de fonds en inscrivant cette action conjointe dans une perspective plus vaste, plus stratégique et à plus long terme. Le FMI a ainsi mis en place des fonds fiduciaires spécialisés (FFS) pour faciliter le financement de l’assistance technique couvrant des domaines particuliers. En mai 2009, le FMI a lancé son premier FFS pour appuyer la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (voir communiqué de presse No. 09/108). D’autres FFS sont programmés pour cette année dans les domaines de la gestion des ressources naturelles, de la politique et de l’administration fiscales, de la gestion des finances publiques, de l’élaboration de stratégies d’endettement viables, du recueil de statistiques à l’appui de la stabilité financière, et de la formation macroéconomique à l’intention des pays africains.
Sept centres régionaux d’assistance technique (CRAT) offrant une assistance technique de base pour le renforcement des capacités complètent l’action financée par les FFS. Le FMI entend ouvrir trois autres CRAT en Asie centrale et en Afrique australe et occidentale.
Liens utiles
Le FMI et la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme :
http://www.imf.org/external/np/exr/facts/fre/amlf.htm
L’assistance technique du FMI :
http://www.imf.org/external/about/techasst.htm
Centres régionaux d'assistance technique et de formation établis par le FMI :
http://www.imf.org/external/np/exr/facts/fre/afritacf.htm
Groupe d’action financière :
http://www.fatf-gafi.org/pages/0,3417,fr_32250379_32235720_1_1_1_1_1,00.html
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