Communiqué de presse : La conférence d'annonces de contributions mobilise 130 millions de dollars EU pour quatre centres d'assistance technique régionaux du FMI en Afrique
le 11 décembre 2009
Communiqué de presse n° 09/454Le 11 décembre 2009
Le Fonds monétaire international (FMI) a conclu aujourd'hui une séance fructueuse d'annonces de contributions, organisée conjointement avec la Banque africaine de développement (BAfD), les donateurs ayant annoncé des contributions en faveur de quatre des cinq centres régionaux d'assistance technique du FMI en Afrique (AFRITAC). Avec les contributions des pays bénéficiaires et du FMI, la séance d’aujourd’hui a réuni un financement de 130 millions de dollars EU pour deux AFRITAC existants et deux nouveaux centres régionaux.
«Nous avons reçu aujourd’hui des annonces de contributions financières tout à fait substantielles pour nos AFRITAC, a déclaré Murilo Portugal, Directeur général adjoint du FMI. Nous nous félicitons que donateurs et pays bénéficiaires aient fait converger leurs efforts et se soient retrouvés en si peu de temps sur un objectif commun. Je tiens à remercier tous ceux qui se sont engagés à contribuer à cette initiative importante pour les pays d’Afrique subsaharienne.»
«Les AFRITAC aident les pays à concevoir et mettre en œuvre des politiques macroéconomiques saines, ce qui est indispensable à leur développement et revêt encore plus d’importance compte tenu de la crise financière. Ils constituent un lieu propice à la coordination des donateurs, conformément à la Déclaration de Paris sur l’efficacité de l’aide au développement (www.oecd.org/dataoecd/53/38/34579826.pdf), a déclaré M. Portugal.
M. Donald Kaberuka, Président du Groupe de la Banque africaine de développement, a déclaré que « la Banque a été un partisan et un partenaire clés de l’Initiative AFRITAC. La crise économique et financière mondiale et la persistance des vulnérabilités des pays africains rendent les conseils de politique économique et l’assistance technique fournis par le biais des AFRITAC encore plus pertinents aujourd’hui. Les domaines dans lesquels les AFRITAC accordent leur assistance sont essentiels à la rationalisation des finances publiques et à la réduction de la pauvreté, parmi lesquels la gestion de la dette et des recettes et la réforme fiscale. La Banque est heureuse de continuer à apporter son aide aux AFRITAC en raison de leurs bons antécédents et du fait que leur assistance est fondée sur les résultats et leurs services sont régis par la demande. »
Ont participé à la séance d’annonces de contributions les représentants du Brésil, de la Chine, de la Commission européenne, de la Banque européenne d’investissement, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Luxembourg, des Pays-Bas, de l’Espagne, de la Suisse et du Royaume-Uni; les représentants d’organisations régionales, dont la CEDEAO, la COI, la CDAA et l’UEMOA; ainsi que les ministres et hauts fonctionnaires des pays bénéficiaires : Cameroun, Ghana, Malawi, Mali, Maurice et Tanzanie.
Les AFRITAC sont largement considérés comme des modèles pour un renforcement efficace des capacités en Afrique. Ils aident les pays bénéficiaires dans les efforts qu’ils déploient pour renforcer la gouvernance financière et mettre en place des institutions efficaces. Ils favorisent en outre l’intégration régionale, œuvrant avec les organisations régionales à l’appui de leurs objectifs et fournissant une plate-forme utile à la coordination entre les donateurs. En 2008, les gouverneurs africains du FMI ont officiellement demandé à ce dernier d’accroître les prestations d’assistance technique passant par les AFRITAC. Depuis lors, la nécessité d’aider les pays à faire face à l’impact de la crise économique et financière actuelle a davantage intensifié le besoin d’assistance technique. Le FMI entend répondre aux besoins naissants de ses pays membres et accroître l’assistance technique fournie par le biais des AFRITAC. Une fois réuni le financement total, le FMI non seulement accroîtra les opérations des deux centres qui existent déjà, ceux de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique de l’Ouest (et, ultérieurement, d’un troisième centre desservant l’Afrique centrale qui a un cycle de financement différent), mais il établira aussi deux nouveaux centres, l’un pour l’Afrique australe à Maurice et l’autre pour l’Afrique de l’Ouest non francophone au Ghana, de manière à ce que tous les pays subsahariens soient desservis. Sera ainsi bouclée l’ambitieuse Initiative pour le renforcement des capacités en Afrique que le FMI a lancée en 2002 pour aider les pays à renforcer la gouvernance économique et la capacité intérieure des gouvernements de mener des politiques saines de croissance économique et de réduction de la pauvreté.
Donateurs et pays bénéficiaires appuient les efforts que le FMI déploie pour étendre l’excellent modèle AFRITAC à tous les pays d’Afrique subsaharienne. Les deux centres existants et les deux nouveaux centres nécessiteront un financement d’environ 200 millions de dollars EU sur cinq ans. Ce financement sera assuré par les pays bénéficiaires, les pays hôtes et le FMI; enfin, des engagements fermes ont été reçus du Royaume-Uni, de la Suisse, de la France, de la BAfD, des Pays-Bas, de l’Allemagne, de la Banque européenne d’investissement, de la Finlande, du Koweït, du Luxembourg, de l’Italie et du Brésil.
En outre, plusieurs organisations régionales africaines, ainsi que le Groupe de pays d’Afrique-Caraïbes-Pacifique, en conjonction avec la Commission européenne, ont exprimé leur soutien à l’Initiative et explorent la possibilité d’un apport de contributions substantielles. Des pourparlers sont par ailleurs en cours avec d’autres donateurs bilatéraux. “Je suis persuadé que nous pourrons combler dans les mois à venir le déficit de financement qui subsiste de manière à pouvoir répondre pleinement aux besoins urgents de renforcement des capacités des pays africains” a déclaré M. Portugal.
Renseignements d’ordre général
La demande de l’assistance technique du FMI augmente face à la crise économique et financière mondiale actuelle, les pays s’efforçant de renforcer leurs institutions. Pour répondre à cette demande croissante et mieux coordonner la prestation de cette assistance, le FMI renforce son partenariat avec les donateurs en engageant avec eux une action plus large, à plus long terme et plus stratégique. Dans le cadre de ces efforts, il a récemment ouvert le Centre régional d’assistance technique pour l’Amérique centrale, le Panama et la République dominicaine (cf. Press Release No. 09/236) et entend créer trois autres centres régionaux d’assistance technique (CRAT) en Asie centrale, en Afrique australe et en Afrique de l’Ouest.
Complétant la perspective régionale des CRAT, une série de fonds de fiducie thématiques (FFT) offrira une couverture mondiale et un champ d’action spécialisé. Le FMI a lancé son premier FFT pour la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme en mai 2009 (cf. Press Release No. 09/108). D’autres FFT, dont le lancement est prévu pour l’année prochaine, porteront sur la gestion des ressources naturelles, la politique et l’administration fiscales, la gestion des finances publiques, l’élaboration de stratégies d’endettement soutenable, l’établissement de statistiques ayant trait à la stabilité financière et la formation macroéconomique de fonctionnaires des pays africains.
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