Études thématiques 2006 2005 2004 2003 2002 2001 2000 Renseignements additionnels sur le FMI en français Fonds monétaire international: Fiche signalétique -- Fiche technique Liste des fiches techniques |
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Contexte économique L'évolution économique récente de l'Afrique subsaharienne est encourageante. La croissance y a été plus vigoureuse que dans la plupart des autres régions pendant le ralentissement récent de l'économie mondiale : en effet, elle a affiché un rythme de croissance du PIB réel de plus de 3 % par an en 2001 et 2002, contre 1½ % dans les économies avancées. Seuls les pays en développement d'Asie et les pays en transition ont fait mieux et connu une croissance plus rapide que l'Afrique subsaharienne. Les autres indicateurs de stabilité économique sont également favorables, même s'il existe quelques disparités entre les pays. Les taux d'inflation sont tombés en dessous de 10 % dans la plupart des pays de la région; la balance commerciale et le solde des transactions courantes se sont stabilisés; et le ratio de l'endettement extérieur au PIB régionale a baissé, de 67 % fin 2000 à 64 % fin 2002. |
Cette évolution tient essentiellement aux progrès réalisés sur trois plans : les réformes macroéconomiques, le renforcement des institutions et la résolution des conflits régionaux. En outre, l'environnement extérieur est devenu plus favorable grâce à une légère amélioration des termes de l'échange (et surtout à la hausse des prix à l'exportation de certains principaux produits de base) et au raffermissement de l'aide au développement et de l'allégement de la dette. Les perspectives d'un accès plus libre aux marchés des pays industrialisés se sont améliorées avec l'adoption de l'initiative «Tout sauf les armes» de l'Union européenne et de la Loi américaine sur la croissance et les opportunités en Afrique (AGOA). Ces progrès sont d'autant plus encourageants qu'ils constituent des avancées vers la réalisation des Objectifs de développement pour le millénaire (ODM), qui consistent à réduire de moitié la pauvreté à l'horizon 2015. Dans le Consensus de Monterrey, adopté en mars 2002, la communauté internationale soulignait la nécessité d'accélérer les réformes et de promouvoir une croissance rapide et soutenue pour atteindre ces objectifs. Pour les pays à faible revenu, la stratégie à deux piliers approuvée à Monterrey repose sur la mise en œuvre de politiques économiques saines et la bonne gouvernance, avec un appui financier et technique plus efficace de la communauté internationale. Cette préoccupation est au cœur de la stratégie du NEPAD visant à promouvoir en Afrique un développement économique qui privilégie en outre la souveraineté et l'internalisation des politiques économiques. Toutefois, ces acquis sont fragiles et la croissance économique en Afrique est encore inférieure à son potentiel : même avec un taux de croissance annuel de 3 %, il faudrait plus de quarante ans aux pays d'Afrique subsaharienne pour atteindre le niveau de revenu moyen actuel des autres pays en développement. Par ailleurs, malgré certains succès, la région est encore agitée par des conflits régionaux et des troubles civils, et souffre de la mauvaise gouvernance, de politiques malavisées et des insuffisances des réformes structurelles. En dépit des initiatives récentes de l'Union européenne et des États-Unis, les obstacles au commerce demeurent considérables et les avancées restent dans une large mesure conditionnées à l'issue positive du cycle de négociations commerciales de Doha. Le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies pèseront sur la croissance, et de terribles sécheresses ont durement éprouvé la Corne de l'Afrique, l'Afrique australe et l'ouest du Sahel. Dans l'ensemble, les pays africains demeurent très vulnérables aux éventuels chocs négatifs, car leurs économies ne sont guère diversifiées. Activités du FMI Le FMI est fermement déterminé à faire son possible pour aider les pays à faible revenu à réduire la pauvreté par la promotion d'une croissance soutenue. En particulier :
Le continent africain a accompli des progrès considérables au cours des dix dernières années, avec le rétablissement de la stabilité macroéconomique, condition nécessaire pour assurer durablement la croissance et la réduction de la pauvreté. Mais il ne suffira pas de maintenir même ce rythme de progression relativement bon pour réduire de moitié, d'ici 2015, le nombre de personnes vivant dans la pauvreté, comme le prévoit la Déclaration du Millénaire. L'Afrique est capable de parvenir à un rythme de croissance plus rapide — de l'ordre de 7 % par an. C'est là un objectif ambitieux, qui demandera des efforts concertés de toutes les parties : il faut tout à la fois créer dans chaque pays des conditions propices à la croissance par une politique économique avisée et veiller à ce que l'environnement international favorise l'intégration de l'Afrique dans l'économie mondiale. Le FMI est prêt à travailler avec les pays africains pour les aider à relever et surmonter les défis auxquels est confronté le continent. 1 Cette étude thématique a été preparé avant le sixième voyage du Directeur général du FMI en Afrique, le 6-11 juillet, 2003. |