Collection «Routes
commerciales de l'Antiquité»
«...et Allah créa les deux métaux
précieux, l'or et l'argent, qui serviraient à mesurer
la valeur de toutes les marchandises...»
Ibn
Khaldun
Cette collection de pièces anciennes
est une représentation historique du
commerce entre les civilisations antiques.
Pour les historiens, les pièces de monnaie
sont des repères chronologiques. Elles
confirment les pouvoirs établis dans
une région donnée et définissent
les «pistes monétaires» qui
relièrent le monde. Le commerce joua
un rôle clé dans la transformation
des attitudes envers les métaux précieux
: d'abord utilisés comme étalons,
ils devinrent également acceptables
comme pièces de monnaie. Au Moyen-Orient,
l'utilisation des métaux précieux à des
fins monétaires remonte à la
Mésopotamie et l'Égypte anciennes.
De petites pièces d'électrum
(alliage naturel d'argent et d'or) étaient
frappées du sceau royal, prenant ainsi
la désignation officielle de «monnaie».
Première «monnaie du monde»,
ces pièces circulèrent largement
dans le cadre d'un commerce maritime florissant
entre les ports de Grèce et ceux de
Carthage, d'Égypte, de Syrie, d'Italie
et d'autres contrées particulièrement éloignées.
L'ampleur même de ces échanges
intercontinentaux, apanage d'une civilisation
mue par des impératifs commerciaux et
non militaires, est d'autant plus étonnante
qu'il n'existait pas de routes reliant les
villes portuaires aux royaumes de l'arrière-pays.
Vers l'an 100 après J.C., des caravanes
de chameaux firent constamment la navette entre
les empires perse et kouchan, troquant des
chevaux de bataille contre de la soie, des
outils de bronze, du jade sculpté et
des plantes médicinales. La «Route
de la soie» fut ainsi l'une des plus importantes
connexions économiques et culturelles
jamais établies.
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