Communiqué de presse: Les services du FMI achèvent leur visite à Haïti
le 18 novembre 2014
Les communiqués de presse publiés en fin de mission par les services du FMI incluent des déclarations qui expriment leurs observations préliminaires au terme d’une mission dans un pays. Les opinions exprimées dans le présent communiqué sont celles des services du FMI et ne sont pas nécessairement celles du Conseil d’administration. Cette mission ne débouchera pas sur un examen par le Conseil d’administration.
18 novembre 2014
Une mission du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par M. Gabriel Di Bella, a séjourné à Port-au-Prince (Haïti) du 3 au 7 novembre 2014 pour achever les entretiens relatifs à la huitième et dernière revue de l’accord de 2010 au titre de la facilité élargie de crédit (FEC)1. La mission a rencontré la Ministre de l’Economie et des Finances, Marie Carmelle Jean-Marie, le Gouverneur de la Banque de la République de Haïti (BRH), Charles Castel, d’autres hauts fonctionnaires, des représentants du secteur privé et des partenaires au développement. A l’issue du séjour, M. Di Bella a rendu publique la déclaration suivante :
«Selon les données préliminaires pour l’année fiscale 2014 (octobre 2013-septembre 2014), l’activité économique (mesurée par le produit intérieur brut, PIB) a progressé d’environ
3 ½–4 %, conformément aux projections. L’inflation est restée faible, aux alentours de 5 %. Le déficit budgétaire a été inférieur au chiffre prévu au programme, mais est demeuré élevé, en partie à cause des coûteuses subventions sur le carburant. La politique monétaire a été axée à juste titre sur la préservation des réserves de change, tout en assurant une inflation faible et stable.
«Pour l’année fiscale 2015, la croissance devrait se situer entre 3 et 3 ½ %, tandis que l’inflation restera maîtrisée. Des réductions des subventions sur le carburant (conjuguées à des programmes visant à protéger les couches les plus vulnérables de la population), ainsi qu’une amélioration de la facturation et du recouvrement dans le secteur de l’électricité, devraient permettre aux autorités de ramener le déficit budgétaire à un niveau viable. Si la baisse récente des cours internationaux du pétrole réduit la facture pétrolière, elle accroît aussi les risques de financement. La mission a examiné des mesures de réduction du déficit qui permettraient d’atténuer ce risque.
«L’achèvement des mesures restantes du programme, notamment en ce qui concerne le fonctionnement des postes comptables, devrait permettre au Conseil d’administration d’examiner cette dernière revue de l’accord au titre de la FEC à la mi-décembre. Les autorités ont exprimé leur intention de solliciter un nouvel accord auprès du FMI.
«Tandis que le programme FEC est mené à bon terme, la mission tient à féliciter les autorités d’avoir continué de mener une politique macroéconomique saine pendant les années difficiles qui ont suivi le tremblement de terre de 2010. La mission remercie les autorités de l’hospitalité et de la franchise dont elles ont fait preuve lors de toute cette période et au cours des derniers entretiens.»
1 La facilité élargie de crédit (FEC) a remplacé la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) comme principal outil dont dispose le FMI pour apporter un soutien financier à moyen terme aux pays à faible revenu. Le taux d’intérêt des financements accordés au titre de la FEC est de 0 %, avec un différé d’amortissement de cinq ans et demi et une échéance maximale de dix ans. Le FMI revoit tous les deux ans les taux d’intérêt de toutes les facilités concessionnelles.
DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI
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