Communiqué de presse : Déclaration de la mission du FMI au terme de sa visite en Côte d’Ivoire
le 29 septembre 2010
Communiqué de presse n° 10/366Le 29 septembre 2010
Une mission du Fonds Monétaire International (FMI), conduite par Mme Doris Ross, a séjourné en Côte d’Ivoire du 15 au 29 septembre 2010. La mission a eu des rencontres avec le Ministre de l’Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, et plusieurs autres ministres ainsi que le personnel technique des ministères, les responsables de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), le secteur privé, et les bailleurs de fonds. Elle a, par ailleurs, été reçue en audience par le Premier Ministre, Guillaume Soro. Les représentants de la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement ont pris part aux discussions.
La mission a passé en revue la mise en œuvre du programme économique des autorités et de la stratégie de réduction de la pauvreté, appuyés par la Facilité Élargie de Crédit (FEC) du FMI durant le premier semestre 2010. La mission a révisé les perspectives économiques de la Côte d’Ivoire au regard des développements économiques récents. Elle a aussi tenu des discussions avec les autorités dans le cadre de la troisième revue du programme appuyé par la FEC. Ces discussions ont essentiellement porté sur la mise en œuvre des politiques économiques durant le second semestre 2010 et la préparation du programme de réformes pour l’année 2011.
A l’issue de cette mission, Mme Ross a fait la déclaration suivante à Abidjan :
« L’activité économique s’est assez bien comportée en 2010. L’objectif de 3 % pour la croissance économique paraît réalisable, malgré des coupures sporadiques d’électricité, des difficultés dans les secteurs de l’extraction pétrolière et de la raffinerie, et des manifestations durant le premier semestre 2010. Les cours mondiaux du cacao toujours élevés ont particulièrement contribué au maintien de l’activité économique. Le secteur des bâtiments et des travaux publics a aussi connu une performance significativement meilleure cette année. L’inflation a été maintenue à environ 2%. Le compte extérieur courant continue de dégager un surplus important due à une forte croissance des exportations et des importations. »
« En ce qui concerne du programme économique 2010, l’exécution du budget en fin juin est globalement en ligne avec les objectifs du programme. La bonne tenue des recettes a contribué significativement à un solde budgétaire (0,5% du PIB) bien meilleur que prévu. mais elles ne devraient pas affecter les prévisions pour l’année. Les dépenses publiques ont été exécutées dans le respect de l’enveloppe allouée avec en particulier une bonne exécution des dépenses d’investissements financées par l’extérieur, bien que l’objectif pour les dépenses en faveur des pauvres a été manqué de très peu. »
« La mise en œuvre des réformes structurelles a été généralement lente et a même stagné dans des domaines importants: la réduction des déséquilibres financiers du secteur électrique, la mise en œuvre de la stratégie de la masse salariale soutenable à moyen terme ainsi que des réformes de la fonction publique, et des réformes judicaires nécessaires à l’amélioration du climat d’affaires. Ces retards ont des coûts pour le budget. Par ailleurs, la mise en œuvre des réformes dans le secteur cacao-café est importante pour l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE. »
« La mission se félicite de la réaffirmation de l’engagement des autorités à poursuivre leurs principaux objectifs économiques : favoriser une croissance économique plus forte et réduire la pauvreté répandue. En accord avec la stratégie de réduction de la pauvreté du pays, les dépenses budgétaires continueront d’être en priorité orientées vers les dépenses en faveur des pauvres, y compris celles de santé et d’éducation de base. Cependant, compte tenu du taux d’investissement inférieur à 10% du PIB, le pays a urgemment besoin de nouveaux investissements substantiels dans les années à venir, en particulier dans le domaine des infrastructures d’électricité et de transport. Il est donc crucial que les autorités développent une stratégie globale d’endettement, en prenant en compte les questions de soutenabilité de la dette ainsi que les défis budgétaires de long terme dans la fixation des objectifs d’endettement. »
« Les discussions ont connu des avancées notables dans le cadre de la troisième revue du programme appuyé par la FEC. Néanmoins, les autorités ont besoin de temps pour faire avancer les réformes structurelles et développer leur programme de réformes pour l’année prochaine. Il est important que le nouveau gouvernement issu des élections entérine les engagements du programme pour 2011. La mission est prête à finaliser les discussions dans les mois à venir. »
« La mission remercie les autorités ivoiriennes pour l’accueil chaleureux et l’esprit constructif des discussions.»
DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI
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