Les services du FMI achèvent la mission relative à la deuxième revue de l’accord au titre de la ligne de précaution et de liquidité en faveur du Maroc
le 10 juillet 2017
- La politique économique et les paramètres économiques fondamentaux du Maroc sont solides dans l’ensemble.
- Les autorités marocaines continuent d’opérer des réformes budgétaires, financières et structurelles qui favorisent une croissance plus rapide et inclusive.
- Les services du FMI souscrivent aux réformes exécutées par le Maroc en vue de réduire le chômage, ainsi que les disparités régionales et sociales.
Une équipe des services du Fonds monétaire international (FMI), dirigée par Nicolas Blancher, a séjourné au Maroc du 29 juin au 10 juillet 2017 pour mener avec les autorités marocaines les discussions concernant la deuxième revue de l’accord au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL). Le Conseil d’administration du FMI a approuvé un accord LPL en faveur du Maroc pour un montant de 2.504 milliards de DTS (environ 3,42 milliards de dollars) en juillet 2016 (voir communiqué de presse n° 16/355).
À l’issue de la mission, M. Blancher a fait la déclaration suivante :
« L’équipe du FMI et les autorités marocaines ont mené des discussions approfondies concernant la deuxième revue de l’accord au titre de la ligne de précaution et de liquidité (LPL). L’achèvement de la revue par le Conseil d’administration permettra au Maroc d’accéder à 2.504 milliards de DTS (environ 3,42 milliards de dollars) au titre de l’accord LPL. Les autorités marocaines continuent de considérer cet accord comme un accord de précaution ».
« Les performances et les politiques macroéconomiques du Maroc sont restées solides, en dépit de la volatilité de la production agricole, de la faiblesse de la croissance chez les partenaires commerciaux, et des risques extérieurs qui demeurent élevés. Les autorités marocaines restent déterminées à poursuivre des réformes importantes sur le plan budgétaire, financier et structurel, afin de rendre l’économie plus résiliente aux chocs extérieurs et de favoriser une croissance plus élevée et plus inclusive ».
« Globalement, les perspectives économiques pour 2017 sont favorables : après la sécheresse de 2016, la croissance devrait rebondir à 4,8 % cette année, grâce à une reprise vigoureuse dans le secteur agricole, tandis que la croissance hors agriculture s’accélérerait de manière modeste (+ 0,2 point). L’inflation devrait ralentir à 0,9 % pour l’année. Le chômage demeure élevé, en particulier chez les jeunes et les femmes ».
« Le déficit des transactions extérieures courantes devrait se réduire à 4,0 % du PIB en 2017, du fait de la croissance continue des exportations et en dépit d’une augmentation des importations énergétiques. Les réserves internationales brutes devraient avoisiner 24 milliards de dollars à la fin de 2017, soit environ 6 mois d’importations. Les services du FMI souscrivent à l’assouplissement du régime de change auquel les autorités ont l’intention de procéder de manière progressive, et qui permettra à l’économie marocaine de mieux absorber les chocs extérieurs et de rester compétitive à l’avenir ».
« Le déficit budgétaire devrait se réduire à 3,5 % du PIB en 2017, grâce à l’augmentation des recettes et à la maîtrise des dépenses. L’équipe du FMI note avec satisfaction que les autorités ont l’intention de poursuivre les réformes budgétaires, notamment en vue de mettre en place un système fiscal plus équitable et plus juste, et de réduire la dette publique à 60 % du PIB d’ici 2021. Ces efforts sont essentiels pour accroître les marges de manœuvre nécessaire afin de réduire la pauvreté et de promouvoir l’emploi au moyen de dépenses publiques, en particulier l’investissement et les programmes sociaux qui profitent aux couches les plus pauvres de la population et qui aident à réduire les inégalités ».
« L’équipe du FMI se félicite des progrès effectués dans le renforcement de la solidité du secteur financier marocain, et encourage les autorités à accélérer les réformes structurelles visant à améliorer le climat des affaires et la gouvernance, à lutter contre la corruption, à réduire le chômage, en particulier chez les jeunes, à réduire les disparités régionales et sociales, et à réformer le système éducatif de manière à accroître les qualifications des travailleurs ».
« L’équipe du FMI tient à remercier les autorités marocaines, ainsi que le secteur privé et les organisations de la société civile qu’elle a rencontrés, pour des discussions constructives et pour leur hospitalité. »
Département de la communication du FMI
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