Communiqué de presse : Déclaration au terme de la mission des services du FMI au Burkina Faso
le 4 octobre 2012
Communiqué de presse n° 12/380Le 4 octobre, 2012
Une mission du Fonds Monétaire international (FMI) a séjourné à Ouagadougou du 19 Septembre au 3 Octobre afin de mener des discussions avec les autorités Burkinabés pour la cinquième revue du programme soutenu par le FMI au titre de l’accord de la Facilite Elargie de Crédit (FEC). La mission a rencontré M. Lucien Bembamba, Ministre de l’Economie et des Finances; M. François Zoundi, Ministre du Budget; M. Salif Kaboré, Ministre des Mines, M. Laurent Sedogo, Ministre de l’Agriculture et M. Charles Ki-Zerbo, Directeur National de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, ainsi que d’autres hauts fonctionnaires, des représentants du secteur privé et des partenaires au développement.
A la fin de la mission, Mme Laure Redifer, Chef de mission du FMI pour le Burkina Faso, a fait la déclaration suivante à Ouagadougou :
« Les premiers indicateurs montrent une reprise plus forte que prévue de l’activité économique en 2012 avec un taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel projeté à 8 pourcent. Ceci s’explique en grande partie par la perspective d’une bonne campagne agricole pour 2012-2013, suite à la sécheresse de l’année précédente et suite aux mesures prises par le gouvernement pour améliorer la productivité du secteur agricole.
« Le taux d’inflation était plus élevé au cours du premier semestre de 2012 en raison de la pénurie de denrées alimentaires et d’un renchérissement des produits pétroliers mais a baissé au cours de l’été et cette tendance devrait se poursuivre, particulièrement grâce aux bonnes perspectives agricoles, pour atteindre un taux de près de 2 pourcent en glissement annuel. Le solde extérieur devrait se détériorer en 2012, reflétant le renchérissement des produits pétroliers et alimentaires et l’augmentation des importations de denrées alimentaires.
« Au second semestre de 2012, les recettes fiscales ont dépassé les attentes, grâce notamment aux réformes administratives, à une croissance économique forte, et à un certain nombre de facteurs exceptionnels. Les recettes fiscales devraient rester élevées au cours du second semestre de l’année et les projections annuelles ont été revues à la hausse. Les dépenses totales ont été plus faibles au cours du premier semestre du fait d’une exécution plus lente que prévue des dépenses d’investissement. Le gouvernement est en train de prendre des mesures immédiates pour accélérer les dépenses d’investissements au cours du second semestre de l’année afin de mettre d’avantage en œuvre ses programmes de développement.
« Le programme de sécurité alimentaire du gouvernement a pu satisfaire les besoins alimentaires dans le pays au cours des huit premiers mois de l’année. Par ailleurs le gouvernement continue à contribuer à l’effort international visant à subvenir aux besoins des réfugiés du Mali dans le nord du Burkina Faso. L’augmentation des recettes permettra au déficit budgétaire de se situer à 3,2 pourcent du PIB.
« Tous les critères de performance quantitatifs et les mesures structurelles pour la première moitié de l’année contenus dans le programme soutenu par le FMI ont été respectés. Le gouvernement avait pris la décision difficile d’augmenter les prix domestiques des produits pétroliers en mars 2012. Cependant, les prix à la pompe n’ont plus été ajustés depuis lors, malgré la reprise de l’augmentation des prix du pétrole en août, ce qui crée de nouveau des moins-values pour la société nationale d’hydrocarbures, la SONABHY. A court terme le gouvernement envisage des options pour permettre à la SONABHY de continuer à assurer un approvisionnement adéquat du pays en hydrocarbures. Toutefois, pour éviter d’accroitre la pression fiscale en 2013, le gouvernement considère des pistes qui permettraient de mettre en place un cadre plus viable qui aiderait à réduire l’impact de la volatilité des cours internationaux.
« L’activité économique réelle devrait rester forte en 2013 grâce aux politiques agricoles et de développement du programme de la SCADD (Stratégie de Croissance Accélérée et de Développement Durable) mais aussi à l’expansion de l’exploitation de l’or. La croissance du PIB réel est projetée à 7 pourcent en 2013 alors que l’inflation devrait rester à près de 2 pourcent en raison de l’abondance des denrées alimentaires. Le déficit du compte courant devrait s’améliorer légèrement du fait de la réduction des importations des denrées alimentaires et de l’accroissement des exportations d’or.
« La mission a eu des discussions fructueuses et concertées avec les autorités. Ces discussions se poursuivront dans les semaines à venir et porteront sur un cadre de politique macroéconomique pour le reste de 2012 et pour 2013 qui pourrait servir de base pour la conclusion de la cinquième revue sous l’accord FEC. »
DÉPARTEMENT DE LA COMMUNICATION DU FMI
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