Bulletin du FMI : Lagarde : le peuple constitue le plus grand potentiel de l’Afrique
le 29 mai 2014
- L’Afrique subsaharienne décolle, avec une croissance vigoureuse et durable depuis près de 20 ans
- La pauvreté reste inacceptable, et les inégalités sont élevées
- Trois priorités : les infrastructures, les institutions et le peuple
Il est clair que l’Afrique subsaharienne décolle : elle enregistre une croissance vigoureuse et régulière depuis près de 20 ans, a déclaré Christine Lagarde, Directrice générale du FMI.
CONFÉRENCE SUR L’ESSOR AFRICAIN
Toutefois, étant donné que la pauvreté reste inacceptable, que les inégalités sont élevées et que certains pays font face à des conflits internes récurrents, il est prioritaire pour le continent de mettre en valeur ses ressources humaines, a noté la Directrice générale lors de la conférence sur l’essor africain qui s’est déroulée à Maputo, au Mozambique.
« L’Afrique a pris son destin en main. Il s’agit maintenant de bâtir pour le futur », a-t-elle ajouté devant des dirigeants, des partenaires au développement, des représentants de la société civile et du monde universitaire, ainsi que des chefs d’entreprise du continent africain.
Mme Lagarde a mis l’accent sur trois priorités : les infrastructures, les institutions et le peuple — « les enfants, les jeunes, les travailleurs et, en particulier, les femmes ». « Le plus gros potentiel de l’Afrique, c’est sa population ».
L’ancien Secrétaire général des Nations Unies, Kofi Annan, qui préside aujourd’hui l’Africa Progress Panel, et l’ancien Président américain, Bill Clinton, ont également participé à la conférence par vidéo.
M. Annan a souligné que l’Afrique se trouve devant une « opportunité énorme » et qu’elle ne doit pas « la gâcher en laissant une croissance sans emplois et les inégalités freiner les progrès réels ».
M.Clinton a déclaré que la conférence offrira une occasion unique d’exploiter le pouvoir d’une coopération créative et de trouver des solutions aux problèmes de l’Afrique. « Ensemble, nous pouvons et nous continuerons d’aider l’Afrique à monter en puissance et à se rapprocher de l’avenir meilleur que toutes ses populations méritent », a-t-il noté.
Le FMI et le Mozambique ont organisé ensemble la conférence sur l’essor africain pour partager les idées sur les moyens de pérenniser la croissance vigoureuse que l’Afrique enregistre aujourd’hui et d’en partager les bienfaits plus largement parmi les populations.
Les questions suivantes sont à l’ordre du jour : comment exploiter la richesse provenant des ressources naturelles de l’Afrique ; comment s’attaquer au déficit des infrastructures de la région, comment créer des conditions propices à l’activité du secteur privé et à la création d’emplois ; comment développer les marchés financiers et accroître l’accès au crédit ; comment consolider la stabilité économique et surmonter les faiblesses sociopolitiques et institutionnelles dans les pays fragiles, et comment faire en sorte que la croissance économique conduise à une réduction de la pauvreté ?