Bulletin du FMI : Le FMI obtient des ressources pour financer les prêts concessionnels aux pays les plus pauvres
le 10 octobre 2013
- Les pays membres du FMI décident d’affecter les bénéfices exceptionnels des ventes d’or au financement des prêts concessionnels sur le long terme
- Christine Lagarde, Directrice générale du FMI, salue une «décision historique»
- L’accord intervient après des années d’efforts de la part du FMI
Le FMI obtient les ressources nécessaires pour financer sur le long terme les prêts concessionnels aux pays les plus pauvres du monde; ses pays membres ont décidé de transférer au Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et la croissance (Fonds RPC) plus de 90 % des bénéfices exceptionnels des ventes d’or du FMI.
PRÊTS CONCESSIONNELS
Christine Lagarde, Directrice générale du FMI, salue «une décision historique».
Le financement obtenu permettra au FMI de prêter sur le long terme 1,25 milliard de DTS (environ 1,9 milliard de dollars) par an en moyenne aux pays les plus pauvres, ce qui correspond grosso modo aux estimations de la demande de concours du FMI. Cela fait suite à l’engagement pris par 151 pays membres d’affecter leur part des bénéfices exceptionnels des ventes d’or au Fonds RPC.
«Nous sommes maintenant en mesure de garantir aux pays les plus pauvres un niveau de financement adéquat pour les années à venir», a déclaré Mme Lagarde.
Cet accord est l’aboutissement de nombreuses années d’efforts pour garantir le financement adéquat du Fonds RPC, qui ont débuté à la fin des années 1980.
Le Conseil d’administration du FMI a approuvé en 2009 la vente d’un huitième du total de l’or détenu par le FMI pour financer le nouveau modèle de revenu.Le cours de ce précieux métal étant à un niveau quasi record, la vente a rapporté 6,85 milliards de DTS, dont 2,45 milliards de bénéfices exceptionnels, qui ont été versés à la réserve générale du FMI.
Le Conseil d’administration a décidé que ces bénéfices exceptionnels devaient servir à aider les pays à faible revenu et que leur distribution pourrait commencer dès lors qu’au moins 90 % des pays membres auraient accepté d’affecter leurs parts au Fonds RPC.
«Bien que cette stratégie ait reçu l’aval du Conseil d’administration, il n’a pas été du tout aisé d’obtenir les contributions nécessaires de chacun des pays», explique Robert Powell, du Département financier du FMI, qui a dirigé le mouvement.
«Il a fallu obtenir les garanties nécessaires une par une.Cela a demandé du temps et de la persévérance», a-t-il ajouté. L’entreprise a aussi mobilisé les équipes des départements géographiques, les représentants résidents et la direction du FMI, qui n’ont pas ménagé leurs efforts pour faire aboutir cette initiative.